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Les Nouvelles News
Droits bafoués pour les femmes en prison
Article mis en ligne le 24 février 2016
dernière modification le 18 février 2016

La non-mixité des établissements de détention exclut les femmes de certains services et limite leur accès aux activités. Le Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté réclame une égalité de traitement.

Des atteintes à la « dignité » et aux « droits fondamentaux » des femmes privées de liberté. Le Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté (CGLPL), institution présidée par Adeline Hazan, a rendu son avis sur la situation jeudi 18 février et le constat est glaçant. « La situation des femmes privées de liberté n’est pas conforme au principe d’égalité entre les femmes et les hommes affirmé tant dans les normes nationales qu’internationales ». (...)

Sur le territoire français, seules 43 maisons d’arrêt ou centres pénitentiaires sont dotés d’un quartier « maison d’arrêt » hébergeant des femmes (sur 188 établissements pénitentiaires toutes catégories confondues). Contrairement aux hommes, chaque département ne dispose pas d’une structure carcérale recevant des femmes. Une situation qui « porte atteinte au maintien des liens familiaux », note le CGLPL. Ainsi, il recommande notamment l’ouverture d’un quartier « centre de détention » destiné aux femmes dans le Sud de la France, région particulièrement touchée.

Une non-mixité qui exclut les femmes des services, activités et travail

Un isolement géographique – sur le territoire – mais aussi interne – au sein de l’établissement. « Un premier facteur de discrimination est lié à l’interdiction faite aux femmes détenues de côtoyer des hommes », estime le CGLPL. Conséquence : des services réduits (hospitaliers notamment) et un accès limité aux activités. Dans les établissements pénitentiaires majoritairement masculins, les femmes qui souhaitent accéder à la bibliothèque ou au terrain de sport, par exemple, sont accompagnées par un membre féminin du personnel, ou limitées par des créneaux horaires qui leur sont dédiés.

L’accès au travail est également concerné (...)

« Une égalité de traitement ne doit pas empêcher une prise en charge spécifique des femmes » (...)