
Une soixantaine de demandeurs d’asile, principalement originaires de la Corne de l’Afrique, occupent depuis plusieurs jours l’ancien internat de l’Ecole nationale des greffes et se trouvent sous le coup d’une procédure d’expulsion.
Soutenus par une vingtaine d’associations, dont RESF, le Mrap, la Licra ou la Ligue des droits de l’Homme (LDH), 65 demandeurs d’asile originaires de Somalie, du Soudan, d’Erythrée ou du Congo, sont installés dans un bâtiment, actuellement inoccupé, attenant à l’Ecole nationale des greffes, qui appartient à l’Etat et où sont formés les greffiers des tribunaux français.
"Avec cette action, on montre à l’Etat qu’il a les moyens d’héberger les demandeurs d’asile", a déclaré sur place Bruno Lombard, président de la Ligue de l’enseignement de Côte-d’Or.
"Ces exilés menacés de mort (...) n’ont donc pas le statut d’émigrants ou de sans papiers mais bien celui de réfugiés politiques et de demandeurs d’asile, ce en toute légalité", a-t-il souligné dans un communiqué.
Huit personnes, présentes dans le squat lors du passage d’un huissier, ont été assignées en référé "d’heure à heure" devant le tribunal par la préfecture de Côte-d’Or en vue d’une expulsion en invoquant des "problèmes de sécurité" dans le bâtiment.
L’audience a eu lieu mardi matin et la décision sera rendue jeudi à Dijon. (...)