
La croissance de la demande énergétique et des émissions de CO2 des pays du G20 a été, selon Enerdata, de respectivement 2 % et 3 % en 2011. Ces résultats, nettement inférieurs à ceux de 2010, ont tout de même été littéralement dopés par la Chine et l’Inde. Ils masquent cependant de très nombreuses tendances, positives ou négatives. La France aurait ainsi réduit ses émissions de dioxyde de carbone en 2011.
(...) Les pays dits « développés » ont été confrontés durant cette période aux prix élevés des carburants fossiles et à une stagnation économique engendrée par la crise. Ils ont vu leurs consommations se stabiliser ou même diminuer, à l’exemple de la France (-3 %). Le Japon a également réduit sa demande énergétique de 6,6%, les mesures de restriction d’électricité (arrêt des climatiseurs demandé par les autorités, etc.) mises en place suite à la catastrophe de Fukushima Daiichi seraient les principales responsables de cette baisse. À l’opposé, l’augmentation de la demande en énergie a été forte en Chine (+7,7 %) et en Inde (+6,2 %), tout comme au Canada, en Corée du Sud ou en Russie. (...)
Près de 70 % de l’énergie utilisée en plus en 2011 par rapport à 2010 a été produite à partir de charbon. Sa consommation dans le monde a en effet augmenté de 167 millions de tonnes équivalent pétrole par rapport à l’année précédente (...)
La quantité de dioxyde de carbone (CO2) libérée dans l’atmosphère a quant à elle augmenté de 3 %. Ce chiffre est supérieur de 1 % à celui de la croissance de la demande énergétique mondiale en raison de la forte progression du charbon, par rapport aux autres ressources, dans le mix énergétique. Il faut néanmoins préciser que les émissions de ce gaz à effet de serre ont diminué en Europe (-6 % pour la France, par exemple) et aux États-Unis (-2 %).
La quantité de CO2 émise par habitant a également baissé dans de nombreux pays de l’OCDE et aux États-Unis, mais elle a augmenté de 40 % depuis 2000 en Chine (...)