
Athènes, temps d’orage et de week-end. Le petit navire grec négocie alors les déferlantes de la mondialisation néo-féodale aux gros et imposants cargos pirates, battant pavillon troïkan. SYRIZA indiscutablement, a mis de l’eau dans son vin, sauf que le plan grec est plutôt rejeté par les “institutions”.“Ce gouvernement et cette Assemblée n’entérineront pas un nouveau mémorandum”, a déclaré Alexis Tsípras devant les députés, vendredi 5 juin. À Athènes, l’atmosphère est électrique.
“Les créanciers remettent sur la table des exigences lesquelles ne figuraient pas... à travers les négociations et cela depuis voilà quatre mois. Parmi eux, certains insistent pour ainsi faire capoter les négociations, c’est évident. Sauf qu’ils auront davantage à perdre que nous, en cas d’échec et de rupture conduisant à une sortie de la Grèce de la zone euro. La logique du châtiment infligé aux Grecs parce qu’ils ont fait élire un gouvernement de gauche et autant celle de la division, ne profite à personne. Nous invitons donc certaines parties à redevenir raisonnables et à œuvrer pour qu’une solution acceptable par tous soit trouvée”, déclare de son côté l’eurodéputé SYRIZA Dimítris Papadimoúlis (radio 105,5, le 6 juin).
Nous ignorons toutes... les mesures du clash ou même du bluff, mais ce qui est déjà certain, tient du non-remboursement par la Grèce de... la petite somme de la semaine auprès FMI, une première mondiale depuis 1970. (...)
Les Grecs ont accueilli cette nouvelle avec sourire et satisfaction. “Pour une fois enfin, nous ne remboursons pas ce qui n’est pas dû, à tous ses escrocs internationaux”, assure Anna, serveuse dans un café du centre d’Athènes, l’agora infaillible du comptoir approuve alors sans tarder. (...)
La Grèce du quotidien, attend sa destinée... patiemment sur son paillasson de l’histoire. Elle sirote sa bière en dégustant son mézé, et elle trouve encore les moyens de s’occuper des animaux adespotes (sans maître), à l’instar de la municipalité d’Athènes, tout en reportant “sa dette” envers le FMI. (...)
La Grèce... bien dans ses cartons observe la situation, le soleil, ainsi que sa destinée... cependant, elle n’attend plus rien de très raisonnable de la part des “institutions”. Quatre mois de SYRIZA ont fini par faire démasquer entièrement la logique démentielle des dits “créanciers”. Athènes, temps d’orage... et de douceur.