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Désinformation des Médias : Ce qu’on ne veut pas voir, il faut le nier !
par INFOCOM-Net samedi 17 août 2013
Article mis en ligne le 24 août 2013
dernière modification le 17 août 2013

Le Second Sommet Mondial des Médias qui s’est tenu à Moscou a permis à des agences internationales, médias de références, journalistes chevronnés ou bloggeurs réputés de travailler sur des sujets d’actualités concernant les métiers de l’information et les méthodes journalistiques de plus en plus soumises au diktat du "médiatiquement correct" et du "politiquement correct"…

Nous sommes tellement habitués en France, et plus largement en occident, à un regroupement des médias, disposant de moyens titanesques et concentrant l’essentiel de l’ « information », que l’on s’étonne tout d’abord d’être invité à participer à un congrès international comme journaliste indépendant. (...)

Comme à leur habitude, les principaux médias occidentaux (BBC, Associated Press, Reuters, etc.), dans le parfait prolongement de la politique internationale de leurs gouvernements respectifs, ont eu tendance à vouloir imposer leurs méthodes et règles journalistiques comme modèles professionnels. Mais, peut-être pour la première fois, ont-ils eu à subir des critiques ou corrections de la part de leurs collègues les plaçant devant leurs contradictions et entorses à l’éthique (attention à la fracture !). Notamment lorsqu’ils eurent à traiter d’évènements concernant leurs propres populations comme les récents mouvements sociaux en Angleterre ou aux Etats-Unis (Occupy Wall-Street, politique d’austérité en Angleterre) : blocage des communications internet et téléphoniques, manifestants présentés immédiatement comme des voyous, manifestations sociales transformées en émeutes raciales, etc. permettant de légitimer le recours à la violence et une répression immédiate. Tout cela au nom de la Démocratie et de la défense du droit à l’information, bien évidemment ! A mettre en parallèle avec ce qui se passe actuellement de par le Monde et plus particulièrement en Syrie : aspirations légitimes ou troubles à l’ordre public ? Deux visions et traitements médiatiques différents, voir partiaux par ces mêmes journalistes.

Un constat s’impose : les agents d’influences privés ou publics occupent une place croissante dans les médias. Épaulés par des experts aux ordres et des journalistes peu téméraires, ils influencent avec régularité le contenu de l’information. (...)

Le journalisme ne repose plus que sur un journalisme superficiel et sur les dépêches des mêmes agences de presse. S’ils ne renoncent pas purement et simplement, les journalistes aux abois se résignent avec amertume à se cantonner dans le clinquant, le facile et les faits divers. Ce sommet en fut le témoignage édifiant. (...)

Fusions, rachats, et nouvelles technologies électroniques ne font qu’accélérer un peu plus l’effondrement des frontières censées séparer journalisme, publicité et relations publiques. Des dizaines de cas d’auto-censures résultent du contexte imposé par les annonceurs et de pressions afférentes… Nombre de collègues quittent alors le métier qu’ils ont choisi par vocation pour laisser la place à des thuriféraires de la communication, adeptes de « ménages » ou animations pour les entreprises, vraies serpillères en fait mais grassement rémunérées. (...)

« Le journalisme ne permet pas de gagner sa vie. Ce qui permet de gagner sa vie c’est la prostitution journalistique. Mais c’est un autre métier. » (...)

Ce sont les oligarques qui gèrent ce système et qui seuls en profiteront. C’est pourquoi le pouvoir doit leur échapper : il doit revenir au peuple et à son bon sens servi par une authentique aristocratie du courage et de l’esprit. Elle doit se faire par la plume et l’esprit si l’on veut pouvoir éviter le fer et l’airain. Encore merci à nos confrères russes de l’agence Itar-Tass, mais aussi du monde entier, de nous avoir permis de prendre conscience que nous n’étions pas seuls à lutter dans ce sens.