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Les Nouvelles News
Des unités spécialisés en psycho-traumatologie à l’hôpital : un progrès pour les victimes de violences
Article mis en ligne le 1er décembre 2017

Le 25 novembre, le chef de l’État a donné son feu vert à l’ouverture prochaine de centres spécialisés pour la prise en charge psychotraumatique des victimes de violences. Un vrai pas en avant, se réjouit la spécialiste Muriel Salmona.

Les Nouvelles NEWS étaient le premier média à expliquer que le budget consacré en 2018 à la lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas vraiment en augmentation. Raison de plus pour reconnaître que les chiffres ne disent pas tout. Car, parmi les annonces faites par Emmanuel Macron lors de son discours du 25 novembre, il est au moins une nouveauté qui n’est pas prise en compte dans le budget pour 2018 et qui doit pourtant se concrétiser.

« Dès 2018 » seront créés dans 10 centres hospitaliers en France des unités spécialisées dans la prise en charge psychotraumatique des victimes de violences, a assuré le chef de l’État.

Muriel Salmona, qui a remis en octobre à Marlène Schiappa un “manifeste contre l’impunité des crimes sexuels”, a particulièrement goûté cette annonce. La psychiatre-psychotraumatologue, présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie, y voit l’aboutissement d’un combat de longue haleine. Et d’un travail concret mené depuis le début de l’année, en lien avec les pouvoirs publics. (...)

Muriel Salmona précise : « Dix centres seront ouverts en 2018, en s’appuyant sur les départements où le travail est déjà le plus avancé. L’objectif à terme est qu’ils soient au moins 100, au moins un dans chaque département, y compris en outre-mer. » Les soins y seront pris en charge intégralement par la Sécurité sociale.

Le « coût énorme des violences en terme de santé publique »

En quoi ces centres, sont-ils nécessaires ? La grande majorité des victimes de violences physiques ou sexuelles, subissent des troubles post-traumatiques qui peuvent avoir de graves conséquences psychologiques et physiques. « Mais il y a un manque flagrant d’offre de soins, de professionnels formés, de parcours fléché pour les victimes. Non seulement c’est une nécessité de santé publique, mais cela répond aussi à la Convention d’Istanbul, ratifiée par la France » (...)

ces unités spécialisées prendront en charge l’ensemble des personnes victimes de psychotraumatismes. Les femmes victimes de violences sont les plus nombreuses dans ce cas, mais des hommes et des enfants sont aussi concernés. Muriel Salmona cite l’exemple des victimes d’attentats, auprès desquelles elle travaille également. (...)