
Une avancée scientifique qui nous rapproche un peu plus de la science-fiction.
La mémoire : on la perd, on la recouvre, on la travaille. Bientôt, on pourra la transférer d’un humain à un autre –en tout cas c’est ce qu’espère une équipe de scientifiques de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA). Ce 14 mai, les chercheurs californiens ont annoncé avoir réussi à transférer les souvenirs d’un escargot de mer à un autre. L’étude a été publiée dans la revue scientifique eNeuro.
Pour ce faire, l’équipe de scientifiques a stimulé la mémoire des escargots grâce à une sensibilisation par faible choc électrique sur la queue. Le but était de provoquer un réflexe défensif –la contraction de la queue. Après 24h, les escargots « entraînés » contractaient leur queue pendant cinquante secondes contre une seconde pour ceux « non entraînés ».
Après coup, les scientifiques ont extrait l’ARN (acide nucléique essentiel dans le transport du message génétique et la synthèse des protéines) du système nerveux des escargots entraînés pour l’injecter dans les spécimens non entraînés. (..)
Dans le monde réel, nous en sommes encore loin : les transferts de mémoire ne sont pas encore possibles. Des années voire des décennies de recherches sont encore nécessaires pour appliquer le transfert de l’ARN aux humains. Malgré tout, ces recherches pourraient permettre de trouver de nouvelles techniques pour traiter les maladies neurodégénératives :
« Si nous arrivons à identifier la partie de l’ARN qui permet la formation des souvenirs, nous pourrions trouver des traitements plus efficaces contre la démence, le syndrome de stress post-traumatique et Alzheimer », explique David L. Glanzman.