
La police italienne a découvert un véritable arsenal au cours de perquisitions dans plusieurs locaux de groupes d’extrême droite, dans le Nord de l’Italie. Des fusils d’assaut, mitraillettes, armes de poings, baïonnettes, et des centaines de munitions ont été saisis. Les enquêteurs ont même mis la main sur un missile sol-air, de fabrication française, en état de fonctionnement. Des objets à la gloire du fascisme et du nazisme, de la propagande nazie, des croix gammées, ont également été saisis. Parmi les personnes arrêtées, figure un ancien candidat aux législatives de 2001 du parti néofasciste Forza Nuova.
Un mois plus tôt, la police allemande a elle-aussi démantelé un vaste réseau d’extrême droite, armé, et soupçonné de vouloir s’en prendre à des personnalités politiques locales. Le 12 juin dernier, la police criminelle de l’État-région du Mecklembourg-Poméranie, dans le nord-est, arrête quatre policiers et anciens policiers membres du commando spécial d’intervention des forces de l’ordre allemandes (Spezialeinsatzkommando). Ils sont soupçonnés d’avoir subtilisé des munitions depuis 2012, puis de les avoir livrées à des membres de groupes d’extrême droite à tendance survivaliste. 14 appartements et bureaux ont été perquisitionnés. Chez l’un des suspect, des dizaines de munitions ont été découvertes, ainsi qu’un pistolet mitrailleur [1].
Cela fait deux ans que la police, et des journalistes, allemands enquêtent sur cette affaire, en particulier sur deux hommes, un avocat et un ancien policier. (...)
Les deux hommes avaient établi une liste de 29 personnes, des personnalités politiques de gauche et des activistes locaux, qu’ils envisageaient d’assassiner.
Une liste de 25 000 personnes auxquelles le réseau voulait s’en prendre
Il apparaît vite aux enquêteurs que les deux suspects sont liés à un réseau plus large, et que la liste des personnes que ce réseau souhaitait éliminer est elle aussi bien plus longue. L’avocat et l’ancien policier faisaient partie de groupes de discussions liés à la mouvance d’extrême droite. Les participants y préparaient un supposé « jour X », où l’ordre politique et social allemand s’effondrerait. (...)
Le réseau « Nordkreuz » comptait environ 30 personnes. « La plupart des membres de Nordkreuz, liés les uns aux autres par le service de messagerie, viennent du milieu de l’armée et de la police », rapporte la Taz. De fait, les réseaux allemands d’extrême droite séduisent au sein de la police et de l’armée. (...)
En juin, un élu local tué par un militant d’extrême droite (...)