
Selon une communication de Santé publique France présentée fin mai, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes sont les deux régions qui présentent le plus de cas de puberté précoce. La Nouvelle-Aquitaine est aussi affectée. Cette fréquence plus élevée pourrait, entre autres hypothèses, être liée à une exposition aux perturbateurs endocriniens comme les pesticides ou les émissions industrielles.
Des seins qui poussent avant l’heure chez les filles (lire le témoignage recueilli par Rue89 Bordeaux), des testicules qui augmentent de volume chez les garçons, l’apparition d’une pilosité pubienne dès l’âge de 8 ans… Tels sont les signes d’une puberté précoce, un trouble qui aboutit, entre autres, à l’arrêt prématuré de la croissance. Si le phénomène reste très rare, il présente de fortes disparités géographiques qui interpellent.
C’est ce que révèle une étude inédite – la première du genre en France – présentée lors des rencontres de Santé publique France, l’agence nationale de santé publique, à Paris le 30 mai dernier. Ainsi, dans les bassins lyonnais et toulousain, les cas sont douze fois plus fréquents chez les filles et six fois plus fréquents chez les garçons que dans les régions où la fréquence est la plus faible, globalement situées dans moitié Nord de la France.
Les scientifiques qui ont fait ce constat ont aussi relevé chez les hommes une augmentation des anomalies sexuelles masculines : dégradation de la qualité du sperme (en particulier en Nouvelle Aquitaine), cancers du testicule (en particulier dans le grand Ouest et le grand Est), position anormales du testicule (cryptorchidie) (en particulier en région Auvergne). (...)