Les manifestants ont bravé un interdit municipal pour demander la fermeture du site, jugé polluant et dangereux, et faisant déjà l’objet d’une enquête des autorités néerlandaises.
(...) « Ensemble, Greenpeace Pays-Bas, des riverains et des activistes exigent que les parties les plus toxiques de Tata Steel soient fermées afin de protéger la santé des résidents des environs », a déclaré Greenpeace samedi dans un communiqué. La police néerlandaise a fait fermer samedi le Reyndersweg, une rue proche du site, a-t-elle fait savoir dans un communiqué, avant de finalement annoncer sa réouverture.
En soutien à la manifestation de Greenpeace, sept membres du mouvement écologiste Extinction Rebellion se sont enchaînés peu avant 13 heures à une voie ferrée reliée au site industriel et l’étaient encore à 15 heures 20, a confirmé Berthe van Soest, porte-parole du mouvement, à l’Agence France-Presse. Sous le nom de « ensemble pour un air sain », une autre manifestation soutenue par des organisations locales de défense de l’environnement a également eu lieu samedi sur une plage proche du site.
Enquête pour pollution
L’éventuelle présence de manifestants sur le terrain de Tata Steel était depuis plusieurs jours l’objet d’une dispute entre les autorités locales et Greenpeace. Dans une lettre ouverte publiée jeudi, le maire de Velsen, Frank Dales, avait interdit aux manifestants de se rendre sur le terrain de Tata Steel, mettant en avant la dangerosité du site. (...)
« Le maire ferait mieux de s’interroger sur la sécurité des habitants de sa propre commune. Il est précisément dangereux de vivre près de Tata Steel puisque des nuages toxiques s’échappent chaque jour de l’usine », lui avait rétorqué Faiza Oulahsen, directrice climat et énergie de Greenpeace Pays-Bas, dans une autre lettre ouverte. En février 2022, la justice néerlandaise a ouvert une enquête pour pollution « intentionnelle et illégale » causée par le géant de l’acier Tata dans son usine près d’Amsterdam, estimant que la santé publique pourrait être menacée.