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Mediapart
Des militants Greenpeace poursuivis pour une action symbolique près de l’Élysée
#greepeace #deforestation #Amazonie
Article mis en ligne le 16 février 2023
dernière modification le 15 février 2023

En septembre 2020, neuf manifestants avaient utilisé un camion de pompiers pour afficher une banderole dénonçant le non-respect des engagements d’Emmanuel Macron dans la lutte contre la déforestation de l’Amazonie. Ils étaient jugés à Paris pour délit d’entrave à la circulation.

Le tribunal judiciaire de Paris a examiné, mercredi 15 février, les poursuites pour entrave à la circulation et participation à une manifestation interdite engagées contre neuf militants de Greenpeace ayant participé à une action non loin du palais de l’Élysée.

Les faits qui leur sont reprochés par le ministère public remontent au 10 septembre 2020 (...)

Les militants déploient l’échelle et deux d’entre eux l’escaladent pour y accrocher une banderole proclamant : « Amazonie en feu : Macron toujours complice », tout en allumant des fumigènes. Pendant ce temps, leurs camarades se positionnent autour du véhicule auquel plusieurs d’entre eux s’enchaînent. (...)

Très vite, les policiers sont sur place. Vers 9 heures, ils décident d’interpeller les manifestants. Ceux-ci n’opposent aucune résistance. (...)

« Ce n’est pas un hasard si cette manifestation a eu lieu le 10 septembre 2020, a rappelé lors de l’audience Me Alexandre Faro, avocat de Greenpeace. Elle visait à rappeler à Emmanuel Macron son discours au sommet du G7 qui s’était tenu à Biarritz un an auparavant. »

Celui-ci s’était déroulé à la sortie d’un été marqué par de gigantesques incendies ayant ravagé l’Amazonie, des feux en grande partie provoqués volontairement afin de transformer la forêt en zone de culture de soja destiné à l’exportation.

Lors de la conférence de presse de clôture du sommet, qui avait été le théâtre de vives tensions avec le président brésilien Jair Bolsonaro, Emmanuel Macron avait reconnu la part de responsabilité dans cette catastrophe écologique de la France et de l’Europe, grands importateurs du soja brésilien. (...)

« il n’y a pas eu de trouble à l’ordre public démesuré ». En conséquence, le procureur a requis une amende de 300 euros pour chacun des manifestants. Le jugement a été mis en délibéré au 4 avril prochain.