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Des déchets nucléaires néerlandais arrivent discrètement en France
Communiqué de presse - Réseau Sortir du nucléaire, SUD-Rail, Réseau belge Nucléaire Stop - 12 décembre 2012
Article mis en ligne le 12 décembre 2012

LE MARDI 11 DECEMBRE, UN TRAIN TRANSPORTANT DU COMBUSTIBLE USE HAUTEMENT RADIOACTIF NEERLANDAIS devait QUITTER BORSSELE, AUX PAYS-BAS, POUR REJOINDRE LE TERMINAL FERROVIAIRE DE VALOGNES, DANS LA MANCHE.

Plusieurs routes possibles pour le convoi

Selon nos informations, le train devrait arriver en gare de Mouscron (à la frontière belge) le mardi 11 à 21h22 et en repartir à 22h06 pour entrer sur le territoire français. Il arrivera vraisemblablement à Valognes le jeudi 13 dans la matinée.

S’il suit la route habituellement empruntée par ces convois de déchets néerlandais, le train devrait traverser 12 départements français : le Nord, le Pas-de-Calais, l’Aisne, l’Oise, la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis, le Val-d’Oise, les Yvelines, l’Eure, la Seine-Maritime, le Calvados et la Manche. Il suivrait alors l’axe suivant : Lille - Douai - Cambrai - Compiègne - Villeparisis - Aulnay-sous-Bois - Le Bourget - Argenteuil - Sartrouville - Sotteville -Caen.

Mais ces derniers temps, la SNCF et Areva font tout pour brouiller les pistes et cacher ces convois (...)

Composé majoritairement d’uranium, mais aussi de plutonium et de produits de fission et actinides mineurs, le combustible usé dégage énormément de chaleur et de radioactivité. Ce convoi comporte des risques importants en termes de sûreté et de sécurité. Il devrait en outre traverser des zones urbaines densément peuplées. (...)

L’industrie nucléaire produit chaque année des tonnes de déchets qu’elle est incapable de gérer. Certains pays étrangers, dont les Pays-Bas, envoient le combustible usé issu de leurs centrales - tel une patate chaude - à l’usine AREVA de La Hague pour qu’il y soit "traité" : l’Hexagone est ainsi régulièrement traversé par ces déchets, qui s’ajoutent à ceux issus des réacteurs français.

Pourtant, loin d’être une solution, le "traitement" des déchets engendre des risques et des transports supplémentaires. Il contamine de manière irréversible la pointe du Cotentin et la Mer du Nord en rejetant des effluents chimiques et radioactifs dans l’eau et l’environnement.

Il est de surcroît inutile : le traitement à l’usine Areva de La Hague ne diminue pas la radioactivité des déchets, mais augmente au contraire leur volume. Aux Pays-Bas comme en France, une même impasse : on ne sait pas quoi faire des déchets nucléaires (...)