
L’accumulation de débris spatiaux rendra-t-elle certaines orbites inutilisables ? Plusieurs organismes internationaux tirent la sonnette d’alarme. Aux États-Unis, un rapport du Pentagone prévient des conséquences à long terme qui pourraient se chiffrer en milliards de dollars. En Europe, l’Esa, le Cnes et d’autres agences spatiales ont pris la mesure du problème.
Comme l’explique Bharath Gopalaswamy, spécialiste indien en aéronautique et auteur de recherches sur les débris spatiaux à l’Institut international de recherches pour la paix à Stockholm, « quelque 370.000 débris divers tournent autour de la Terre sur des orbites basses, à une distance de 800 à 1.000 kilomètres de la planète environ, où évoluent 1.100 satellites ».
À mesure que l’espace devient de plus en plus utile à la prospérité économique et à la sécurité, la communauté internationale ne peut pas faire l’économie d’un débat visant à prendre des mesures coercitives plus restrictives pour prévenir la pollution des orbites basses et géostationnaires.(...)
Une collaboration internationale et interagences nécessaire et pragmatique car, dans l’espace tout le monde est concerné par ce problème. Il y a un intérêt collectif à éviter les collisions car un satellite percuté engendre des milliers de nouveaux débris formés, susceptibles d’entrer en collision avec d’autres satellites.(...)
Aujourd’hui, l’IADC, qui comprend dix agences spatiales nationales en plus de l’Esa, a élaboré des lignes directrices pour protéger l’espace des débris artificiels. Ce travail a débouché sur des directives avalisées en 2007 par le Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique des Nations unies dans le cadre des « meilleures pratiques » pour la sûreté des opérations dans l’espace.