Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Futura-Sciences
Des bioplastiques moins chers grâce aux huiles de cuisson
Article mis en ligne le 9 septembre 2012
dernière modification le 6 septembre 2012

Les bioplastiques à base de PHA semblent promis à un bel avenir, mais leur production coûte actuellement trop cher. L’exploitation de bactéries, que l’on nourrirait avec des huiles de cuisson usagées plutôt qu’avec du sucre, pourrait apporter une solution élégante.

(...) La question des déchets plastiques revient de plus en plus souvent sur le devant de la scène. Ce matériau a certes révolutionné notre quotidien de bien des manières mais il présente un inconvénient de taille : il n’est pas biodégradable (...)

La solution à ce problème environnemental majeur pourrait provenir de la nature. Plusieurs organismes, à l’image de la bactérie Ralstonia eutropha, sont en effet capables de synthétiser des polyhydroxyalkanoates (PHA). Ces polyesters sont dégradables et présentent des caractéristiques proches de celles des pétroplastiques. Des bioplastiques de ce type sont déjà produits à partir de micro-organismes mais cette industrie est peu rentable, les coûts de fabrication étant trop élevés. Il faut en effet fournir de grandes quantités de glucose aux bactéries pour que la fermentation puisse se faire efficacement.

Des chercheurs de l’University of Wolverhampton (Royaume-Uni) pourraient avoir trouvé la solution. Ils sont en effet parvenus à produire du bioplastique en fournissant des huiles de cuisson usagées à des bactéries adaptées. Cette nouvelle technique basée sur le recyclage d’un produit aisément disponible devrait à terme faire chuter les coûts de production. (...)

Non toxique, ce plastique d’origine biologique serait de plus particulièrement bien adapté pour des applications médicales, comme la réalisation de nanocapsules utilisées dans le cadre de traitements contre le cancer ou pour la fabrication d’implants.

Cette méthode pourrait donc à la fois réduire la quantité de déchets plastiques non dégradables et celui des déversements illégaux d’huiles usagées. Les avantages sont donc doubles. Il reste encore une étape importante à franchir : sortir le concept du laboratoire et l’adapter au niveau industriel.