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Républicain lorrain
"Députée bac -2" : Caroline Fiat dénonce "un surnom ignoble" donné par les députés
Article mis en ligne le 6 août 2020

Aide-soignante de métier, mère de quatre enfants, la députée meurthe-et-mosellane Caroline Fiat (La France insoumise) se souviendra longtemps de ses premiers pas dans l’hémicycle et du mépris dont elle a fait l’objet de la part d’élus de la majorité présidentielle. Certains propos rapportés l’ont même profondément blessée, comme ce surnom de « députée bac -2 ».(...)

Aide-soignante de profession, maman de quatre enfants, la députée meurthe-et-mosellane de La France insoumise Caroline Fiat se souviendra longtemps de ses premiers pas dans l’hémicycle et des moqueries dont elle a fait l’objet. Certains propos qui lui ont été rapportés l’ont même alors blessée, comme ce qualificatif de « députée bac -2 » qui vient de ressurgir au détour d’un portrait que lui ont consacré nos confrères du Figaro. Un surnom dont Caroline Fiat a eu vent. « Au début du mandat, des gens d’En Marche étaient venus me dire qu’ils avaient entendu cette expression et qu’ils avaient tout de suite demandé à faire arrêter ça parce qu’ils la trouvaient ignoble, témoigne la parlementaire chargée des questions de santé à LFI. Par conséquent, ça s’est très vite arrêté. Ce sont donc des gens de la majorité qui ont fait stopper ce surnom ignoble. »
« Je comprends Madame Fiat que vous ne compreniez pas »
Pour autant, la députée n’est pas dupe. Elle sait qu’une minorité de ses collègues la considèrent au mieux avec condescendance, au pire avec dédain : « Le mépris de classe existe dans l’hémicycle », observe Caroline Fiat dont le souvenir le plus douloureux remonte à l’automne 2017. Elle vient d’être élue : « On était dans le débat sur le premier projet de financement de la Sécurité sociale. Je pose une question. Et Agnès Buzyn (alors ministre de la Santé) me répond : « Je comprends Madame Fiat que vous ne compreniez pas. » J’ai été offusquée et j’ai dû reprendre le micro derrière, pour lui dire que je ne suis peut-être qu’une aide-soignante, mais que, tout de même, sa phrase, venant d’une ministre de la Santé censée représenter ma corporation, c’était juste méprisant. »
Par la suite, Caroline Fiat n’a pas flanché. Elle s’est aguerrie. Épaulée par ses collègues insoumis, qui font bloc derrière elle à chacune de ses prises de parole, elle a fini par imposer une forme de respect et à s’attirer des sympathies. 

(...)