
Thomas est un ancien juriste, reconverti dans la pêche artisanale. A bord du Sirocco un fileyeur amarré dans le port d’Audierne, il travaille avec Aurélien et David, qui eux sont matelots embarqués depuis leur seize ans. Entre vie idéalisée et réalité socio-économique, les marins racontent leur métier et leur outil de travail.
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– (Ouest-France)
Pêche. « Derrière la réalité du travail, il y a la question de l’intégration sociale »
Michel Le Meur et Alexis Berg signent le documentaire Démailler. Cinq ans après leur première fiction, Radèl , ils retournent à Audierne (Finistère) et suivent l’équipage d’un des fileyeurs du port. Entre vie idéalisée et réalité socio-économique, les marins racontent leur métier et leur outil de travail.
Entretien avec Michel Le Meur, l’un des deux réalisateurs du documentaire Démailler.
Démailler suit l’aventure de Thomas qui, à 35 ans, quitte son boulot de juriste pour vivre de la pêche artisanale, comme son grand-père. Un cas atypique dans ce bout de Finistère ?
On connaissait Thomas et on trouvait son envie un peu exceptionnelle. L’idée d’un film est venue assez vite. On voulait comprendre ce qui fait que lui, comme les autres, se lèvent le matin alors que la pêche a traversé de nombreuses crises, que le quartier maritime n’est plus énorme et que l’économie locale s’est tournée vers le tertiaire, le tourisme notamment qui provoque d’importants changements sur le littoral avec une activité saisonnière qui dicte beaucoup de lois et d’aménagement à l’année pour les locaux.
On peut penser aux nombreuses maisons vides sur la côte et à l’ubérisation. À l’industrie de la pêche succède l’industrie du tourisme, toujours sur ce même modèle de développement économique massif et destructeur, à bien des endroits la pêche artisanale est au creux de tout cela. (...)
Démailler (52 minutes, 2019, chez Tita Productions) est le lauréat du prix des collégiens du festival, décerné début mars 2020