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Libération
Défenseurs de la cause animale et directeurs de cirque : l’impossible dialogue
Article mis en ligne le 2 novembre 2017
dernière modification le 1er novembre 2017

A l’occasion d’une conférence sur la captivité animale, organisée par l’association Paris Animaux Zoopolis, lundi soir, une quinzaine de circassiens étaient venus pour exprimer leur point du vue.

L’événement avait été préparé avec beaucoup de méfiance. Lundi soir, à l’espace Jean-Dame dans le 2e arrondissement de Paris, une conférence était organisée par l’association Paris Animaux Zoopolis sur la nécessité d’entamer une transition vers des spectacles sans animaux dans la capitale et ailleurs. Directement concerné par ce sujet, Anthony Dubois, président de l’Association défense des cirques de familles, avait demandé à ses confrères de se joindre à lui pour se rendre à cet événement. Sur Facebook, il notait : « Ensemble, nous ferons cesser leurs agressions et leur calomnie envers les cirques. » Prévenue de leur présence, l’association Paris Animaux Zoopolis avait pris ses dispositions et un important dispositif de sécurité avait été mis en place. (...)

A force de pourparlers, le maire du 2e arrondissement, Jacques Boutault, et Paris Animaux Zoopolis acceptent que cinq personnes assistent à la conférence, accordant un temps de parole de cinq à dix minutes à l’un d’eux, Solovich Dumas, directeur du cirque de Rome. Après l’intervention de différents experts comme des vétérinaires, un photographe animalier, des élus parisiens participant à la mission animaux de la mairie de Paris ou le circassien André-Joseph Bouglione, qui a renoncé aux animaux dans ses spectacles, Dumas prend la parole. Malgré des exemples flagrants de troubles comportementaux (stéréotypies, soit des comportements répétitifs et invariants) et de mal-être physique chez les animaux en captivité, présentés notamment par la vétérinaire comportementaliste Monique Bourdin, Solovich Dumas se défend, devant une salle agacée, de tout mal-être chez ses bêtes (...)

Si aucune échauffourée n’est venue entacher la soirée, cette première confrontation dans le cadre d’une conférence n’a été constructive pour aucun des deux partis. L’échange ayant été très limité, Anthony Dubois émet l’idée d’organiser un débat avec les animalistes sous son chapiteau, leur promettant un meilleur accueil que celui qu’ils ont reçu. Théo (1), un militant pour la cause animale, reconnaît lui-même « qu’il aurait fallu être plus accueillant, leur tendre la main même s’ils sont très agressifs quand on va les voir ». Une meilleure façon, selon lui, de les « faire changer de voie ».