
Les ONG israéliennes militant pour la paix et pour les droits de l’homme se trouvent en ce moment menacées dans leur existence.
Suivant l’exemple d’États autoritaires comme la Russie ou l’Egypte, le gouvernement israélien est en train de faire passer à la Knesset une loi dite de « transparence » qui vise à délégitimer comme « agents de l’étranger » les groupes qui défendent les droits de l’Homme en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, comme B’Tselem (qui documente des violations des droits de l’homme dans les territoires occupées), Breaking the Silence (qui recueille les témoignages de soldats israéliens), le Comité Public Contre la Torture (qui milite pour les droits de l’homme des prisonniers) et beaucoup d’autres.
Cette loi obligerait en effet toute ONG recevant plus de 50 % de son financement d’un ou des gouvernements étrangers d’en afficher les détails sur l’ensemble de ses documents publiés, y compris en ligne. En revanche, la loi ne touche aucunement les organisations financées par des donateurs étrangers privés, ce qui est le cas de la plupart des groupes de droite soutenant la colonisation. Il s’agit de toute évidence d’une arme politique servant à réduire au silence toutes les voix critiques israéliennes. (...)
La loi se trouve actuellement en troisième et dernière lecture et sera prochainement soumise au vote. En ce moment décisif, la voix des pays européens, principaux soutiens des ONG israéliennes ciblées, peut jouer un rôle crucial.
Nous ne saurions rester silencieux face aux attaques de plus en plus systématiques et agressives conte les défenseurs des droits de l’homme en Israël.
Nous exprimons notre solidarité active et inconditionnelle avec les ONG israéliennes menacées !
Nous en appelons aux gouvernements français et européens :
Prononcez-vous publiquement et explicitement pour l’abandon immédiat et complet de la loi contre les ONG israéliennes !