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Défaillances en série dans les centrales nucléaires françaises
Article mis en ligne le 7 avril 2012

Deux départs de feu ont eu lieu à la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime) le 5 avril vers midi. Selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), « des équipes d’EDF et des pompiers sont entrés dans le bâtiment réacteur et ont éteint des flaques d’huile en feu ». Mais en fin de journée, un autre défaut est identifié sur un joint de l’une des quatre pompes de refroidissement du circuit primaire, dans le même bâtiment réacteur. Ce défaut a provoqué « une fuite d’eau radioactive collectée dans des réservoirs prévus à cet effet », indique EDF.

« Une fuite du circuit primaire représente une défaillance extrêmement grave, dénonce le Réseau Sortir du nucléaire. C’est ce circuit qui est censé assurer le refroidissement constant du réacteur, faute de quoi celui-ci pourrait s’emballer ». « Il est vital de refroidir en permanence le cœur du réacteur nucléaire et ce sont ses pompes qui le permettent », confirme Bruno Chareyron, responsable du laboratoire de la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité). Du côté d’EDF, on assure que cet événement n’a eu aucune conséquence sur l’environnement. Une conclusion jugée hâtive par Bruno Chareyron : « Cette eau radioactive, dont la quantité n’est pas négligeable, va devoir être retraitée et une partie sera rejetée très probablement en mer ». (...)

Problème de maintenance insuffisante ? Mauvaise fabrication ? Pour l’instant, les causes de l’incident restent indéterminées. « Ce n’est pas un incident qui doit être banalisé quant à son origine et aux conséquences potentielles de ce type de dysfonctionnement », conclut la CRIIRAD. Le même jour, le réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) s’est arrêté automatiquement, « à cause d’une défaillance d’un capteur d’eau » indique EDF. Après l’explosion mortelle au Centre de traitement et de conditionnement de déchets de faible activité (Centraco) à Marcoule en septembre dernier, et le constat de la disparition progressive de la « culture de la sureté » par un rapport parlementaire en 2011, ces incidents ont de quoi inquiéter. Combien de temps avant la prochaine défaillance ?

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