
« Au secours. » C’est l’appel à l’aide lancé aujourd’hui par la Tepco (Tokyo Electric Power) aux industriels du nucléaire, français en particulier, qui résume le mieux l’évolution de la situation à Fukushima. D
Dans la centrale dévastée par le séisme et le tsunami, la lutte engagée pour stopper le développement de la catastrophe nucléaire va de « mauvaise surprise en mauvaise surprise », admet-on chez les spécialistes.
Jeudi, c’était la découverte d’une inondation d’eau très fortement radioactive dans les salles des machines. Là où se trouvent les turbines, et où des ouvriers devaient installer des câbles électriques pour tenter de redémarrer les systèmes de refroidissement des réacteurs. Or, cette eau affiche un sievert par heure – un niveau de radiation mortel en quelques heures d’exposition. Impossible donc d’y travailler avant d’avoir trouvé un moyen pour pomper cette eau et la mettre ailleurs. (...)
Hier, c’était d’abord la découverte que cette eau fortement radioactive se trouve aussi dans des tranchées, auxquelles on accède par des regards, jusque près de la mer. Puis, en début de soirée, c’est l’annonce par la Tepco que du plutonium a été découvert en cinq endroits du site de la centrale. (...)
Du côté d’Areva, on affirme que cet appel à l’aide se porte en priorité sur « des idées », avant de porter sur du matériel. Et qu’il n’est pas prévu que des employés d’Areva se rendent sur le site contaminé. Des idées pour quoi ? Pomper et traiter cette eau radioactive, probablement. Monter des scénarios alternatifs à ce que tentent les ingénieurs et techniciens japonais depuis le début… Mystère. (...)
Tous les spécialistes savent depuis le 12 mars - avec la décision d’évacuer sur 20 km autour de la centrale prise par le premier ministre japonais - que cet accident va être un long Réacteurs 3 et 4 (a drtoite) cauchemar. Il ne s’arrêtera pas de sitôt, même si les Japonais parviennent à empêcher les cœurs en fusion de déclencher de nouvelles explosions de vapeur ou d’hydrogène s’ils percent franchement - ce qui est peut-être déjà le cas pour le réacteur n°3 - des cuves qui fuient, puis les radiers en béton (...)