
Fort accaparée par quantité de sujets qui mériteraient vigoureux coups de balais
la société s’inquiète du lendemain
Demain, il faudra aussi payer ce fardeau des déchets nucléaires, qui continue d’enfler
Or demain se construit aujourd’hui
BURE ? Rien qu’un laboratoire, ont-ils dit toutes ces dernières années, main sur le cœur.
Aujourd’hui, balayé le beau labo. Ils veulent enfouir ces poisons monstrueux qu’ils ont produits et qui les dépassent. Mais ça coince, les populations ne veulent pas payer pour les irresponsables, nulle part au monde. Panique à bord, avec une seule obsession : pousser à « l’acceptabilité sociale ». Et que je fais débauche d’argent, et que j’agite poignée d’emplois, et que je joue au grand démocrate avec des CLIS (Comité local d’information et de suivi), des enquêtes publiques, des débats publics, etc.
DEBAT PUBLIC ! En voici un nouveau qui vient de sortir du chapeau ces jours derniers. Débattre ? Voilà 20 ans qu’on n’entend que cela à Bure, et pendant ce temps-là les taupes creusent, aveuglément, mais elle creusent. Débat ? Mais il y en eut déjà un, fin 2005-début 2006 (3 millions d’euros aux frais du contribuable !) pour qu’ensuite les parlementaires (députés et sénateurs) retiennent LE CONTRAIRE de ce qu’avaient demandé les populations. Et aujourd’hui ils remettent ça ! Et ils remettent ça alors que plus de 40 associations et ONG nationales ont souligné la débilité de faire un tel débat (s’il était honnête) avant que ne soient connus les résultats du débat majeur (s’il est honnête) sur la transition énergétique. Jusqu’au CLIS qui va dans ce sens, c’est dire (cf La lettre du Clis n° 13 / décembre 2012). Un CLIS qui vient de pousser vigoureuse colère, sidéré que la commission de ce débat ait programmé deux conférences de presse (Bar-le-Duc et Saint-Dizier) en omettant d’informer qui que ce soit. Monsieur BERNER, président désigné à la tête de ce pseudo débat, illustre à la caricature cette triste démocratie ambiante.
Débat public, pitoyable exercice alors que Haut-Marnais/es et Meusiens/nes, se sont vus refuser le droit à la parole, demandé par une pétition de 55 000 signatures. Droit balayé par les élus ! Débat public ? N’hésitez pas à dire, crûment, votre façon de penser. (...)