
(...) D’après le “Quotidien de Rédacteurs” du mardi 4 juin, c’est par une lettre ouverte adressée au Président de la République Carolos Papoulias, que cinq syndicats des travailleurs du port du Pirée, “dénoncent cette zone de non droit, d’absence de toute convention collective et d’interdiction de toute présence syndicale, pour ce qui est évidement de cette partie du port du Pirée, gérée par la filiale helladique du géant chinois Cosco. (...)
(...) Pour ce qui est d’un certain imaginaire collectif mais qu’il appartient au passé, le “Quotidien des Rédacteurs” est revenu mardi 4 juin, sur le décès de cette figure du mouvement féministe en Grèce que fut Eleni Babouki. “Nous pensions alors, que ce qui était déjà acquis le serait pour toujours, mais nous nous sommes trompés”, fait remarquer Anna Damianidi en guise de nécrologie à la dernière page du quotidien. (...)
Et pendant que nos trains du cannibalisme social s’enfoncent, et s’enfonceront davantage dans le tunnel du futur, les mesures issues du Troïkanisme intégral ne laissent guère de répit aux habitants des territoires helladiques. Ceci explique alors en partie cela. Nous apprenons que bientôt, les particuliers se verront saisir leur résidence principale pour cause de dettes, envers l’État par exemple. Mais c’est déjà une pratique en cours d’expérimentation, rien que pour mesurer les réactions paraît-il. Dimitris Zouroudis, ouvrier métallurgiste au chômage, doit ainsi faire face à la procédure de saisie de sa maison, initiée par la Régie des Eaux de la ville d’Athènes pour une facture impayée de 850 euros. Comme le dénoncent les syndicats des marins, la Régie a inopinément retiré le compteur d’eau de sa demeure, tandis que Dimitri, lequel avait été auparavant embauché durant sept à bord du “Nisos Chios” afin d’y travailler dans les cuisines du navire appartenant à la compagnie Hellenic Seaways, attend ses salaires depuis plus de six mois, comme pratiquement 70% des gens de la mer dans le transport maritime de passagers. (...)
Depuis le Centre des impôts, la procédure est lancée pour saisir la seule maison de Fanis, un petit vieux, reconnu invalide à 80%. Tout le monde connait ici ce vieux Fanis ainsi que son drame. Il n’a pas pu régler une dette envers l’État s’élevant à 1.615 euros. (...) honte, alors honte, notre dignité humaine est souillée. Même nos bêtes, ces adespotes, ne sont pas ainsi privés d’espace de vie. Mais où va-t-on enfin ? ”.
(...)