
« Moi, je ne crois pas aux coïncidences. » Nous sommes en mai 2020 quand Scott C. Waring découvre sur l’île inhabitée de Miatkori (Indonésie) un étrange hexagone de plusieurs mètres de long, au beau milieu de la plage. « Cela ressemble à un passage vers une base sous-terraine d’aliens », affirme-t-il avec aplomb, dans une vidéo publiée sur sa chaîne YouTube.
Scott C. Waring trouve et répertorie une preuve que les aliens existent quasiment chaque jour. Lorsqu’il fait cette nouvelle annonce, il n’a jamais mis les pieds en Indonésie. Toutes ses recherches se font par le biais d’outils de visualisation informatique. C’est ainsi sur Google Earth qu’il aurait trouvé ce qui est, selon lui, une preuve supplémentaire d’une vie extraterrestre.
« Moi, je ne crois pas aux coïncidences. » Nous sommes en mai 2020 quand Scott C. Waring découvre sur l’île inhabitée de Miatkori (Indonésie) un étrange hexagone de plusieurs mètres de long, au beau milieu de la plage. « Cela ressemble à un passage vers une base sous-terraine d’aliens », affirme-t-il avec aplomb, dans une vidéo publiée sur sa chaîne YouTube.
Scott C. Waring trouve et répertorie une preuve que les aliens existent quasiment chaque jour. Lorsqu’il fait cette nouvelle annonce, il n’a jamais mis les pieds en Indonésie. Toutes ses recherches se font par le biais d’outils de visualisation informatique. C’est ainsi sur Google Earth qu’il aurait trouvé ce qui est, selon lui, une preuve supplémentaire d’une vie extraterrestre. (...)
l’outil a également ouvert les chemins du monde à des milliers d’amateurs et de curieuses avides de découvertes.
Parmi ces personnes, des milliers refusent de croire que tous les mystères du monde ont été dévoilés. Elles sont décidées à partir à leur recherche. (...)
Des approches très sélectives
La petite communauté de l’exploration numérique se réunit et échange via des groupes Facebook, ou sur les sites de ses représentant·es les plus éminent·es. « C’est comme voyager, mais pour les pauvres », se réjouit un membre. « Je voulais connaître la vérité et depuis mon plus jeune âge, et je sais qu’un jour l’archéologie m’aidera à résoudre le grand mystère de notre existence sur la planète Terre » (...)
Les pyramides, tout comme les citées sous-marines, constituent deux objets de découvertes très convoités sur Google Earth. (...)
« Les gens affirment constamment qu’ils ont découvert des pyramides en Égypte, soupire James Harell, égyptologue. Ils ont, le plus souvent, très peu de connaissances en archéologie et en géologie, et une forte tendance à ignorer toute information qui contredit leur interprétation. (...)
Le fait que les pyramides soient l’objet de tant de recherches amateures n’est pas une surprise. Elles sont un mystère en elles-mêmes : comment la civilisation égyptienne, avec le peu de moyens techniques à sa disposition, a-t-elle pu construire de tels édifices ? « Je ne blâme personne, vouloir découvrir quelque chose est une inclination tout à fait naturelle, poursuit Harell. Je pense en revanche que si les gens n’adoptent pas une approche équilibrée dans leurs recherches, ils vont mal interpréter ce qu’ils voient. Cela vaut pour les pyramides, mais aussi dans bien d’autres domaines : la politique, le changement climatique, les pandémies… »
Accepter la déception
Les chercheurs et chercheuses jouent alors le mauvais rôle : celui de déconstruire les fantasmes. (...)
« Des légions de personnes explorent les fonds marins autour du globe. Beaucoup remarquent de mystérieuses marques semblables à des grilles au fond des océans. Elles ont l’air d’être le fruit d’une intervention humaine et beaucoup se demandent s’il s’agit de villes perdues ou de rues sous-marines. » Le National Ocean Service poursuit : « Ces formations sont, en effet, créées par l’Homme –mais elles ne sont rien d’autre que des données. » Elles ne sont en effet que la conséquence d’une superposition imparfaite de plusieurs images des fonds marins, produites par des sonars. Ce sont sur ces mêmes défauts de représentation que la chaîne YouTube Flat Earth Arabic s’est basée pour tenter de prouver que le « mur de glace » qui entourerait notre Terre –plate– existait bel et bien. La vidéo a été visionnée plus de 2,3 millions de fois.
Simples curieux et personnes franchement conspirationnistes se croisent sans se voir sur Google Earth, à la recherche de surprises ou au contraire d’éléments en mesure de confirmer des croyances bien ancrées (...)
Quitte à oublier que la réalité n’est pas forcément spectaculaire, voire qu’elle peut être simplement décevante. « Ce que l’on recherche avec le paranormal, conclut Julien Giry, c’est un réenchantement du monde. »