(...) Le bébé du hérisson s’appelle le choupisson. Une telle mignonnerie, peu connue du grand public, méritait à elle seule un reportage. Direction le sud de Paris, dans la ville d’Orsay (Essonne), pour rencontrer Sara Stahl, une amoureuse de l’espèce qui a ouvert son centre de soins baptisé Les P’tits Kipik en 2018. Ses protégés sont installés dans une jolie cabane au fond de son jardin, au bout d’une allée fleurie de cistes roses et d’énormes fleurs de pavot.
200 hérissons relâchés en 2021
Prendre soin d’un spécimen de l’espèce Erinaceus europaeus ne s’improvise pas. Sara Stahl s’est formée pendant plusieurs années à l’école vétérinaire de Maisons-Alfort avant d’obtenir un certificat de capacité délivré par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP). La sélection est rude : il faut monter un dossier assez costaud, justifiant de deux ans d’expérience, passer devant une commission composée de vétérinaires, de chercheurs et de scientifiques qui vérifient l’état des connaissances. Le tout pour décrocher le fameux sésame : l’arrêté préfectoral permettant d’ouvrir son propre centre.
Un parcours du combattant d’autant plus long que Sara Stahl travaille par ailleurs à 65 % en tant que coordinatrice dans un mouvement d’éducation populaire. Mais cette formation s’avère indispensable pour bien comprendre l’espèce et la soigner au mieux. (...)
L’année dernière, elle a recueilli 250 hérissons et en a relâché 80 % dans la nature. (...)