A l’occasion de la Journée internationale des migrants, mardi 18 décembre, l’Association nationale des villes et territoires accueillants (Anvita) apporte des réponses concrètes et soutient les actes de solidarité qui se multiplient, localement.
Tribune. Partout en Europe, nous constatons, avec regret, la montée de l’extrême droite, la montée du ressentiment contre l’étranger, bien loin des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité promues par la France. Les politiques migratoires déployées à l’échelle européenne et française marquent ces orientations politiques, alimentant la défiance de nos concitoyens. Ces politiques sont malheureusement anciennes et de plus en plus partagées dans une Europe fragilisée. Pourtant rien n’est irrémédiable, ni inéluctable.
Enjeux humanistes
La question du respect des droits humains fondamentaux reste certes posée, à toutes les échelles, et permet de nouvelles réponses à travers l’engagement des citoyens et aux associations. Cet optimisme de la volonté doit être contagieux. Il doit permettre de remettre les vrais enjeux, humanistes, en perspective dans un monde plus mouvant et plus bienveillant qu’on ne le croit. C’est tout le sens des combats menés localement. A Briançon, à Grenoble, à Lyon, à Ivry-sur-Seine, à Montreuil, à Nantes, à Strasbourg, à Saint-Denis, à Grande-Synthe… et dans cette myriade de communes et de territoires dans lesquels les gestes et les actes de solidarité se multiplient. De manière concrète. En accueillant au premier sens du terme. En hébergeant, en réconfortant, en réchauffant.
Comment ne pas évoquer l’engagement des bénévoles, des associations et des élus convaincus que le pire serait de ne rien faire, de ne rien voir, de laisser monter les indifférences ? Comment ne pas évoquer ces engagements du quotidien, de tous ceux et celles, anonymes, qui militent pour une autre politique d’accueil ? Mais c’est aussi évidemment des combats politiques, complémentaires à cet accompagnement, qu’il nous faut mener individuellement et collectivement, pour une loi sur l’asile et l’immigration qui apporterait de réelles solutions au parcours des exilés.
L’association nationale des villes et territoires accueillants (Anvita), que nous avons fondée il y a quelques mois, souhaite contribuer à apporter des réponses concrètes aux difficultés évoquées, celles qui condamneraient la France à se perdre, loin de son histoire, des traditions d’accueil et d’hospitalité.
La volonté commune des membres d’Anvita est de promouvoir et asseoir l’hospitalité en prenant en compte les particularités des territoires et des publics accueillis et secourus. Nous rappelons que la crise de l’accueil des exilés est d’abord et avant tout une crise des valeurs et institue une violation des droits humains fondamentaux.
En France, comme dans de nombreux pays, de nombreuses associations, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) ou encore le Défenseur des droits, évoquent, rapport après rapport, les atteintes faites aux personnes, les privant de leurs droits les plus élémentaires. C’est, nous le disons, insupportable.
En cette journée internationale des migrants, nous appelons les communes, les maires et l’ensemble des élu·e·s à agir et oser. Agir et oser pour nous rejoindre, pour rejoindre ce travail d’hospitalité entamé par l’Anvita et ensemble faire des propositions d’actions. Nous demandons au-delà de l’hospitalité des villes, la reconnaissance de la présence dite de transit pour sécuriser les parcours migratoires et casser aussi, disons le clairement, le trafic des passeurs.
Lieux de refuges (...)