
Les métastases du cancer guerrier n’en finissent pas de contaminer le vieux continent européen, avec la reprise des hostilités en Ukraine et une intensification en vue de la présence américaine en Europe de l’est.
La reprise des hostilités en Ukraine orientale est dûment constatée sur place par les observateurs de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe).
Selon Alexander Hug, chef adjoint de la mission d’observation, on note une nette concentration d’artillerie lourde, des tirs de roquettes Grad ou autres, une multiplication de mines terrestres de part et d’autre. Et bien inévitablement, des victimes civiles en guise de dommages collatéraux.
Les accords de cessez-le-feu signés à Minsk le 12 février ne sont guère plus qu’un lointain souvenir. Et le gouvernement de Kiev s’est empressé de crier pêle-mêle à l’imminence d’une énième invasion russe et au bombardement par les insurgés russophones de leur propre population.
Dernier point peu crédible selon Alexander Hug, tant les forces rebelles russophones ont un besoin impérieux du soutien de leur population pour espérer tenir. Et d’évoquer en termes à peine voilés l’hypothèse plus vraisemblable d’une offensive des forces gouvernementales pour reprendre des positions perdues dans le Donbass, ou une provocation des milices d’extrême-droite du Secteur droit.
Des chars américains en Europe de l’est ?
Débordant les seules nouvelles demandes d’aide militaire du président ukrainien Petro Porochenko, le Pentagone aurait l’intention, selon le New York Times, de déployer des chars et du matériel lourd pour un contingent de 5 000 soldats dans les ex-pays d’Europe de l’est (Pologne, Roumanie, Bulgarie, États baltes). Objectif visé : dissuader la Russie d’une « possible nouvelle agression en Europe ». (...)