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Greek Crisis
Cycladique récent
Article mis en ligne le 30 octobre 2015

Temps passés et temps nouveaux. Dans les îles, comme partout en Grèce, on commémore de manière très officielle, ce ‘NON’, prononcé le 28 octobre 1940, car telle fut la réponse du général et dictateur Metaxás et notamment des Grecs, face à l’ultimatum mussolinien.

L’invasion de la Grèce a été repoussée et c’est dans l’humiliation que l’Italie fasciste s’est alors adressée à son alliée, l’Allemagne. Son intervention mettra fin à pratiquement six mois de résistance victorieuse de la Grèce durant cette première phase de la Deuxième guerre mondiale dans les Balkans.

Empêtrée dans sa Guerre civile (1944-1949), et de ce fait ne... sachant pas commémorer la fin de la guerre (mai 1945), la Grèce de l’après-guerre, s’est donc accordée ce minimum de consensus mémoriel... réellement existant, si nécessaire à sa cohésion historique déjà, d’où cette fête nationale du ‘NON’ et de chaque 28 octobre, imposée d’en haut comme d’en bas, au moyen des représentations collectives et collectées.

La particularité pourtant des pratiques mémorielles du moment, tient entre autres du maintient des défilés des écoles, à la manière de l’Armée, pratique il faut dire héritée précisément de l’époque de la dictature du Général Metaxás dans les années 1930 (1936-1941). Les partis de gauche ont souvent (et mollement) contesté ces pratiques, ainsi... le proto-SYRIZA d’il y a à peine un an, avait même annoncé sa volonté de mettre fin aux défilés des élèves, ce n’est plus d’actualité nous semble-t-il.

Il faut cependant admettre que ces défilés sont toujours bien appréciés, justement, car la population en fait aussi un autre usage. Il s’agit, notamment à travers la Grèce des campagnes comme des îles, d’une grande occasion pour se retrouver, se montrer et ainsi, se sentir fier à travers la parure des enfants et cela pour chaque famille. Les cafés sont évidemment pleins, tout le monde échange des vœux, les gens sont aussi habillés à la juste hauteur des faits... et des regards examinateurs, “Allez, bonne santé et à l’année prochaine”. (...)

Temps révolus et temps nouveaux. L’actualité athénienne nous arrive enfin par miettes, entrecoupée comme elle est par la tempête et par l’apparente normalisation de la situation grecque.

La commémoration du ‘NON’ de 1940 étant parachevée, les drapeaux et les tambours sont rangés, les enseignants en sont bien satisfaits et la vie continuera. Les députés pourront ainsi regagner la capitale pour enfin siéger... au beau milieu de la parodie.

Les restaurants d’été sont pratiquement tous fermés, le vent souffle, et les animaux adespotes attendent leur nourriture des membres des associations qui leur sont dédiées. Dans certaines minuscules tavernes, les musiciens du répertoire grec répètent pour aussi tenir durant l’hiver et déjà, la presse locale de l’ancienne Naxie, révèle qu’environ 150 familles de l’île, bénéficient officiellement de l’aide alimentaire. Hiver à suivre...