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Cyberaction : l’interdiction des nitrites au menu de l’Assemblée nationale
Article mis en ligne le 26 janvier 2022

Les députés commencent à débattre ce mercredi d’un texte visant à interdire d’ici à 2025 aux fabricants de charcuterie d’utiliser des nitrites, des conservateurs controversés qui donnent une couleur rose au jambon cuit.

Jambon, saucisson… seront au menu de l’Assemblée nationale ce mercredi. Les députés sont appelés à débattre d’une proposition de loi qui prévoit une interdiction par étapes des nitrites d’ici à 2025. Mais l’avenir de ce texte, porté par le député MoDem du Loiret Richard Ramos, est incertain.

L’avis de l’Anses devrait trancher

Le gouvernement dit vouloir « attendre le retour » de l’agence sanitaire Anses « avant de se prononcer sur les décisions à mettre en œuvre », rapporte le ministère de l’Agriculture auprès de l’AFP. « Les analyses risques/bénéfices doivent être établies par les experts », ajoute le ministère, qui « s’engage à suivre l’avis » de l’Anses.
Cet avis, attendu initialement courant 2021, est annoncé pour la fin du premier semestre 2022. L’agence, qui évoque une « saisine complexe », « réfute catégoriquement tout enlisement de l’expertise en cours », dans un communiqué récent.

Pourquoi les nitrites sont-ils utilisés dans la charcuterie ?

Historiquement, les charcutiers recourent aux composants nitrés pour allonger la durée de conservation des produits et prévenir le développement de bactéries pathogènes à l’origine notamment du botulisme, une affection neurologique grave largement oubliée du fait des progrès sanitaires de l’agroalimentaire moderne. En plus de donner sa couleur rose au jambon, naturellement gris, ils permettent aussi d’utiliser de la viande de moins bonne qualité, moins chère, tout en gagnant du temps dans les procédés de séchage, selon un rapport parlementaire de 2021, cosigné par Richard Ramos

La charcuterie favoriserait les cancers du côlon

En 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé la viande transformée, notamment la charcuterie, comme cancérogène (catégorie 1). Elle favoriserait, entre autres, les cancers colorectaux. Les nitrites ingérés sont quant à eux considérés comme des cancérogènes probables (catégorie 2A). (...)