
(...) La méthanisation consiste à accélérer la dégradation de la matière organique de la biomasse dans des ”digesteurs”, sortes de cocottes-minute hermétiquement closes et maintenues à température constante. Le résultat est la production de méthane, grâce à l’action de bactéries. D’ou l’idée de récupérer ce gaz pour en faire une source d’énergie. C’est une piste sérieuse pour le traitement des déchets dits putrescibles. Pour autant, elle ne réduit ni l’azote, ni le phosphore.
(...) La méthanisation des marées vertes et du lisier ne doit pas faire illusion. Elle n’est en aucun cas un remède contre cette pollution majeure de notre littoral. Elle conduit au contraire à lui donner un statut ambigu en la valorisant.
Elle n’est pas non plus une réponse à l’effet de serre, sauf à traiter par ce procédé les déchets putrescibles, ce que le gouvernement n’envisage jamais. Enfin, elle ne réduira pas le taux de nitrates et de phosphore au robinet. (...)