Keystone XL (KXL) est un projet d’oléoduc géant entre le Canada et les Etats-Unis, lancé en 2008 et porté par le consortium TransCanada. D’un coût de 5,3 milliards de dollars (4 milliards d’euros), il a pour objectif d’acheminer 830 000 barils par jour de brut extrait des sables bitumineux de l’Alberta vers les raffineries texanes du golfe du Mexique.
Son tracé, d’une longueur d’environ 1 900 km dont 1 400 km sur le territoire américain, doit relier Hardisty (Alberta) à Steele City (Nebraska) avec des connexions vers d’autres pipelines existants ou en projet. Le but est de raccourcir de moitié le trajet actuel de l’oléoduc Keystone qui relie depuis 2010 l’Alberta à des terminaux pétroliers dans l’Illinois. TransCanada espère un feu vert rapide de Barack Obama afin de mettre l’oléoduc en service en 2015.
La portion sud de l’oléoduc entre le Nebraska et le Texas fonctionne déjà. Mais c’est la liaison entre cette portion et le Canada qui soulève de nombreuses contestations.
Les critiques des opposants portent sur les risques de pollution des nappes phréatiques en cas de fuite, mais également sur l’origine du pétrole acheminé. Les sables bitumineux de l’Alberta, ces poches de pétrole non conventionnel visqueux et lourd, nécessitent une extraction bien plus énergivore et consommatrice d’eau que les hydrocarbures traditionnels.
Ces opposants ont remporté, mercredi 19 février, une victoire avec l’annulation par une juge du Nebraska d’une portion du tracé approuvé l’année dernière par le gouverneur de cet Etat. (...)
Dans sa décision, la juge a estimé qu’il ne revenait pas au gouverneur de se saisir de cette question qui dépassait ses compétences mais à une commission de service public.