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Greek Crisis
Crise, beauté, sérénité !
Article mis en ligne le 18 octobre 2016

Automne galopant. À travers les montagnes du Nord du pays, dans les régions de la Macédoine et de l’Épire plus précisément, il est encore question d’une certaine “Greek Adventure”. Seulement, les visiteurs se font rares. Athènes se situe finalement bien loin, les premières neiges ne sont pas encore tombées, et par cet intervalle de calme, les habitants... préparent leurs stocks de bois de chauffage ; d’ailleurs, certaines cheminées fument déjà.

La ville de Kastoria avec son lac homonyme, sont plus beaux que jamais, on pêche aux bords du lac, comme on peut parfois y pratiquer la voile, voilà pour ce qui tient encore de l’indéniable éclat. Cependant, les cafés, les bistrots et les restaurants sont pratiquement vides, la richesse d’un passé presque récent, liée à la manufacture de la fourrure et plus généralement celle du cuir, n’est plus.

Les clients appartenant aux décennies précédentes arrivant essentiellement de Russie, ne viennent alors pratiquement plus. Les Athéniens quant à eux, ils ont du mal à financer un tel voyage, enfin, la mode... de la toison d’or en Grèce appartient décidément au passé. Les rares adeptes des café... locaux sont en conséquence les fonctionnaires, les retraités ainsi que quelques étudiants.

Pour Yannis, serveur de cappuccino et également étudiant, il n’y a pas photo : “Les Athéniens lorsqu’ils viennent encore, ils nous arrivent en grosses voitures, ils sont incontestablement riches. Les autres, tous les autres, sont comme on le sait économiquement morts. Il faut compter près de deux cents euros pour un aller-retour, péages et cafés compris”. Crise... beauté, sérénité !

Comme ailleurs et franchement plus qu’ailleurs en Grèce, le Nord du pays est un cimetière d’entreprises, d’entrepôts... comme autant de rêves, le chômage officiel (30%) est plus haut qu’au Sud du pays, les Cyclades sont loin, très loin, de même que leurs stéréotypes. (...)

Dans la salle du Conseil de la ville, l’adjoint au maire s’est montré autant résigné que les... administré présents : “Nous ne servons plus à rien, nous serons même remplacés... à quoi bon continuer ?”. Allusion faite à l’intention annoncée de la Troïka élargie d’imposer... la présence de son propre superviseur (administrateur colonial) à chaque Conseil municipal comme c’est déjà le cas dans tous les ministères à Athènes. (...)