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Rue 89
Corruption, mauvaise gestion : São Paulo s’enflamme
Article mis en ligne le 14 juin 2013

Le mouvement de protestation qui a débuté à São Paulo il y a tout juste une semaine prend de l’ampleur. Des milliers de Brésiliens étaient descendus dans les rues après l’annonce d’une nouvelle augmentation du tarif des transports, le prix du ticket de bus et de métro passant de 3 à 3,20 reais (1,04 à 1,11 euro).

Si cette légère hausse a été l’étincelle, c’est maintenant toute la classe politique municipale qui est la cible de la grogne populaire. Mauvaise gestion généralisée des équipements publics, accusations de corruption... Les critiques s’accumulent.

Les heurts qui ont éclaté ces derniers jours à São Paulo laissent craindre que la protestation ne dégénère en une spirale de violence. Les forces de police ont tiré à coups de flashball et de grenades lacrymogènes au cœur de la ville, faisant au moins 55 blessés, dont six journalistes du journal Folha de São Paulo.

La dernière nuit de manifestations a donné lieu à au moins 40 arrestations dans les rues de la ville. Encore un point de discorde : le journal Globo a révélé que les manifestants arrêtés devaient payer une somme de 20 000 reais (environ 8 000 euros) pour être remis en liberté. Au Brésil, manifester peu donc coûter cher. (...) Les heurts qui ont éclaté ces derniers jours à São Paulo laissent craindre que la protestation ne dégénère en une spirale de violence. Les forces de police ont tiré à coups de flashball et de grenades lacrymogènes au cœur de la ville, faisant au moins 55 blessés, dont six journalistes du journal Folha de São Paulo.

Les photos et vidéos qui commencent à tourner sur Internet (comme sur ce Tumblr) témoignent de la tension qui règne dans les rues. (...)

Le journal Folha de São Paulo commence à revoir son analyse et sa ligne éditoriale, privilégiant dorénavant les « violences policières » au « vandalisme des manifestants ».

Ce revirement n’est pas sans cause : de nombreux journalistes ont été victimes de la brutalité des forces de l’ordre. Deux reporters du journal ont reçu des tirs de flashball dans les yeux et cinq autres ont été blessés alors qu’ils couvraient les événements. (...)