
Face à l’envolée des prix du pétrole et des produits miniers, le négoce des matières premières est en pleine effervescence. Pourtant, au sein des pays riches en matières premières, tels que l’Angola, la Zambie ou le Congo, les conditions de vie ne s’améliorent pas. De fait, la corruption qui règne dans ces pays, de même que les ruses fiscales que s’octroient les multinationales, détournent à leur profit les recettes tirées de ces ressources précieuses. (...)
Dans ce contexte, la Commission européenne a publié, le 25 octobre dernier, une proposition de révision des directives en matière de transparence. Celle-ci impose aux sociétés de matières premières et forestières, actives au sein de l’UE, de déclarer par pays et par projet les versements effectués à chaque gouvernement producteur, taxes, licences et impôts inclus. La proposition doit encore être soumise à l’approbation du Parlement et du Conseil de l’UE.
Considérée comme « Une des principales plaques tournantes des matières premières », la Suisse ne fait pas exception par son manque de transparence. (...)
il faut contraindre ces sociétés à communiquer leur chiffre d’affaires, les coûts liés au capital et leurs bénéfices, et à publier des rapports pays par pays.
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