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Coronavirus : quelques bonnes nouvelles tout de même
Article mis en ligne le 15 mars 2020

En marge des compteurs qui affichent chaque jour un nombre plus élevé de personnes infectées par le nouveau coronavirus dans le monde, quelques conséquences positives émergent tout de même de ce sombre tableau.

Avec plus de 3 400 morts et 100 000 personnes contaminées dans 91 pays du globe, le Covid-19 suscite nombre d’inquiétudes. Néanmoins certaines conséquences insoupçonnées liées au virus peuvent apporter un peu d’espoir.

Baisse de la pollution en Chine

À mesure que le virus se propage, on respire mieux dans l’Empire du milieu. Un paradoxe qui s’explique par le ralentissement des activités industrielles. (...)
Les émissions de CO2 en Chine ont par ailleurs diminué d’un quart en deux semaines, si l’on en croit une étude publiée le 19 février sur le site britannique Carbon Brief.

Là aussi, il s’agit d’une conséquence liée à la réduction des activités industrielles et à la limitation des déplacements des Chinois en voiture et en avion.

Le trafic aérien est passé de 17 180 vols le 22 janvier à 3 243 le 12 février, soit une baisse de 70 % du trafic par rapport au mois précédent. Enfin, l’ONG "World Air Quality Index", à Pékin, a pour sa part enregistré une baisse des émissions de particules fines dans le pays.

Des données enthousiasmantes que des scientifiques et climatologues modèrent cependant. "Quand l’épidémie aura reflué, il est probable qu’on constate une pollution de rétorsion, avec des usines maximisant leur production pour compenser leurs pertes après leur fermeture prolongée" a expliqué Li Shuo, porte-parole de Greenpeace Chine.

Les pangolins en sursis

Les pangolins eux aussi respirent mieux. Mais ce n’est pas seulement lié à la qualité de l’air. Avant l’épidémie de coronavirus, le pholidote à écailles était très prisé des Chinois pour sa chair, accompagnant les plats les plus raffinés. Ses écailles faisaient, elles, la fortune des marchands de remèdes. (...)

L’animal figure depuis sur la liste rouge des espèces menacées, dressée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).depuis que des scientifiques chinois ont, dans un premier temps, accusé ce mangeur de fourmis de jouer les intermédiaires dans la transmission du virus, le petit mammifère a refreiné l’appétit de ses plus grands amateurs. Une bonne nouvelle pour cette espèce parmi les plus braconnées au monde. (...)

Chauves-souris, serpents, civette et salamandres peuvent également souffler. Lundi 24 février, Pékin a décidé d’étendre l’interdiction de commercialiser à tous les animaux sauvages. Hélas, la même interdiction avait déjà été prise lors de la crise du Sras (Syndrome respiratoire aigü sévère) en 2002-2003. Et rapidement, le faible des Chinois pour les animaux sauvage avait eu raison de l’interdiction. Mais le retour d’un nouveau virus pourrait cette fois faire évoluer les mentalités et les pratiques.

La grippe en recul grâce aux gestes barrière

Le dernier bulletin de Santé publique France, publié le 4 mars, est formel : "l’activité grippale est en diminution dans la majorité des régions en métropole". (...)

Certes, le virus continue à circuler dans l’ensemble des régions mais le plus dur semble être passé. L’Ile-de-France est la première région à être passée en stade "post-épidémique", selon les autorités sanitaires. (...)

Une faible progression de la maladie qui peut s’expliquer cette année par une meilleure observation des "gestes barrières" des Français confrontés au risque de coronavirus.

Le retour du savon dans les établissements scolaires

(...) au sein de nombreux établissements français, on ne disposait pas de savon dans les toilettes. Plus généralement, sept établissements scolaires sur dix seraient concernés par des problèmes sanitaires. La situation n’est pas nouvelle. Le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) dénonçait déjà, en 2017, de graves défaillances dans ce domaine : 72 % des collèges disposaient de locaux dégradés tandis que 62 % n’étaient pas approvisionnés en produits hygiéniques (papier, savon...), selon le Cnesco. Depuis, il semble que les autorités aient pris le sujet au sérieux. (...)

La baisse du prix de l’essence à la pompe

Que les automobilistes et les industriels se réjouissent : le prix de l’essence a baissé. Alors que le cours du pétrole continue de s’enfoncer, vendredi 6 mars, à Londres et à New York, les prix des carburants routiers vendus dans les stations-service françaises ont stagné ou baissé la semaine dernière, selon les données du ministère de la Transition écologique et solidaire. 
La baisse est liée au coronavirus.

La propagation de l’épidémie crée des inquiétudes, les marchés s’effondrent et le cours du pétrole aussi.