
Les visites du premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan au Brésil et au Chili, et l’accord nucléaire tripartite avec les présidents Lula et Ahmadinejad, témoignent d’un rapprochement entre l’Amérique du Sud et la Turquie. Au détriment de la diplomatie occidentale ?
...au regard des évènements des dernières semaines, on peut penser que les pays du Nord, habitués à un monopole de fait sur certaines questions stratégiques -notamment le nucléaire- vont devoir traiter avec de nouveaux acteurs, dont les initiatives ne sont pas toujours bienvenues aux Etats-Unis ou en Europe. La hiérarchie internationale bouge et les pays dominants s’inquiètent.
La coopération entre le Brésil et la Turquie, qui a notamment abouti à la conclusion d’un accord nucléaire tripartite avec l’Iran, illustre la difficulté croissante pour les pays occidentaux d’imposer leur leadership sur la scène politique internationale....
...l’Iran a compris qu’il peut négocier dans des conditions politiques et psychologiques différentes avec ces deux puissances émergentes qui ne diabolisent pas son régime politique et qui, dans le cas de la Turquie, a marqué son opposition à toute forme d’aventure militaire américaine contre Téhéran. ...