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« Complicités intellectuelles » Chronique d’un maccarthysme à la française
#woke #islamogauchisme
Article mis en ligne le 30 décembre 2022
dernière modification le 29 décembre 2022

(...) un nouveau lieu commun : « On ne peut plus rien dire ! ». L’idéologie « woke » serait en effet à l’œuvre, annulant débats et représentations théâtrales, interdisant des livres, baillonnant les esprits libres qui font la France. Dans un ouvrage plus qu’utile, Sébastien Fontenelle revient sur cette curieuse thématique de la censure, les mensonges sur lesquels elle repose et la manière dont certain-es s’en sont tout de même prévalus pour dire tout et n’importe quoi, et surtout partout.

Dans l’extrait qui suit, Sébastien Fontenelle revient sur les effets concrets de ces discours : un paradoxal et brutal verrouillage du débat public. Il revient plus précisément sur un épisode particulièrement lamentable : au mois d’octobre 2020, quelques jours après l’abominable assassinat d’un professeur d’histoire-géographie de Conflans-Sainte-Honorine par un djihadiste, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale d’Emmanuel Macron, fustige, dans le cours d’un entretien avec une journaliste d’Europe 1, ce qu’il appelle les « complicités intellectuelles du terrorisme ». Depuis ce jour jusqu’à sa si réjouissante défaite aux élections législatives en juin 2022, lui, Frédérique Vidal, secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche, et une poignée d’éditocrates vont, piétinant toute exigence minimum de rigueur et d’honnêteté, parvenir à introduire dans le débat public la notion, farfelue mais pas complètement nouvelle, d’islamo-gauchisme, et à travers celle-ci faire passer la pensée critique, notamment les sciences sociales, pour un danger public.

Dans son livre On ne peut pas tout dire. Petit éloge de la « censure », Sébastien Fontenelle revient sur les étapes de cet hallucinant moment et rappelle les propos, tout aussi hallucinants de violence mais aussi le plus souvent complètement mensongers, qui ont été proférés. A l’heure où l’université, sous-dotée, contrainte d’accueillir des étudiant-es de plus en plus nombreux-ses avec des moyens de plus en plus réduits, rappelons ce qui a érigé en priorité par le Président Macron : la sélection à l’université et la traque des « mauvais penseurs ». (...)