
Des familles, avec des bébés et de jeunes enfants, qui campent sur un trottoir depuis lundi 29 août parce qu’elles ont été expulsées de leur hébergement de secours. A notre époque, dans notre société, ça semble incroyable. C’est pourtant la réalité. Dix familles tchetchènes la vivent à Nîmes, devant les grilles de la préfecture.
Ces familles sont dans des complications administratives diverses. Pour autant peut-on accepter qu’elles en soient réduites à demander ainsi d’être correctement traitées ? Face à cette situation, la question est d’abord humanitaire : il a fallu et il faut porter une assistance matérielle et morale à ses familles. Associations et, spontanément, particuliers se sont portés à leurs côtés.
La question est aussi politique. Cette situation intolérable et indigne de notre République résulte de la stigmatisation des étrangers, de la suspicion à leur égard entretenue par le gouvernement : de la véritable xénophobie d’Etat.
Celle-ci se traduit notamment par une circulaire de mai 2011 du ministère de l’intérieur qui durcit considérablement l’accès au dispositif d’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile.
La section de Nîmes de la Ligue des Droits de l’Homme appelle donc les Nîmois à :
– Manifester leur solidarité, comme beaucoup l’ont déjà fait,
– Exiger qu’une solution soit trouvée avant que des conséquences graves ne soient effectives,
– Signer la pétition « Un logement pour des familles à la rue ! » proposée par RESF (Réseau Education Sans Frontières)
(Site Web : http://lewebpedagogique.com/resf30) et la LDH (Ligue des Droits de l’Homme). (...) Wikio