La nouvelle loi sur la consommation s’applique aux achats réalisés depuis le 13 juin. Elle vise notamment à freiner « l’obsolescence programmé », la durée de vie de plus en plus courte des biens d’équipement électroniques et électroménagers.
Les consommateurs bénéficieront d’une garantie prolongée sur leurs achats et d’une meilleure information sur les possibilités, ou non, de réparer une défaillance. Des avancées qui demeurent cependant bien timides au vu de l’ambition initiale de la loi. Et si la « class action », l’action collective de consommateurs contre un fabricant, devient légale, elle ne pourra pas concerner la protection de l’environnement ni de la santé. Le lobbying industriel est passé par là. (...
Une obsolescence qui cause pollution et gaspillage avec les tonnes de déchets hi-tech que nous produisons chaque année (Voir notre enquête Comment l’Europe fait passer ses déchets informatiques pour des dons « humanitaires »). Ces mesures seront-elles suffisantes pour freiner le phénomène de l’obsolescence programmée et toujours plus rapide des objets électroniques ? (...)
. Au final, la nouvelle loi entrée en vigueur au printemps évoque à peine le phénomène et ne mentionne l’expression d’« obsolescence programmée » que pour commander un rapport sur le sujet. (...)
« On peut toujours essayer de se servir de l’action de groupe pour dénoncer l’obsolescence programmée, mais il y a un risque que ça n’aboutisse pas puisque qu’il n’existe toujours pas de délit défini de cette pratique », craint Camille Lecomte, des Amis de la terre. Par ailleurs, seules les seize associations de consommateurs agréées pourront conduire ce type de recours. « En tant qu’association environnementale, on ne pourra pas lancer une action de groupe seuls, souligne la responsable des Amis de la Terre. On nous a dit que ce n’était pas difficile d’obtenir l’agrément d’association de consommateurs. Certes. Mais ce n’est pas forcément notre vocation de le devenir. » (...)