
Quelle sera la situation de notre système de sécurité sociale en 2015 ? Déremboursement des médicaments pris en charge à 35%, des soins dentaires, des frais d’opticiens ou des indemnités journalières... mais surtout des affections longue durée, par exemple les maladies cardiovasculaires ou certains types de diabète. Tels des médecins de Molière, le cabinet de consultants Jalma, une référence dans le secteur de la santé, ne voit qu’une solution pour sauver le malade : la saignée. Une vision partagée par un grand nombre de responsables du secteur des mutuelles, des assurances et de la Sécurité sociale. Avec un pactole de 16 milliards d’euros à la clé, pour le privé
...Le débat est donc posé. En petit comité mais avec les gens qui comptent.
Les propositions du rapport émanent bien des actuels dirigeants de notre protection sociale et non d’un « think tank » néo-libéral. Dans ce rapport, presque tous les acteurs incontournables de la couverture santé en France, dont les « avis et recommandations » ont été intégrés, figurent dans les remerciements.
Ainsi Etienne Caniard, membre de la Haute autorité de santé et futur président de la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF), et Jean Pierre Davant, son président actuel. Les mutuelles de cette fédération couvrent 37 millions de français. On retrouve aussi Daniel Havis, PDG de la Matmut, l’homme aux huit Porsche qui est aux valeurs mutualistes ce que le babybel est au fromage. Sont également remerciés Guillaume Sarkozy, DG du groupe Malakoff Médéric et frère du Président, et Frédéric Van Roekeghem (dit Rocky), DG de la CNAM et, en tant qu’ancien directeur des audits d’Axa, pas forcément très à l’aise avec le principe de solidarité en matière de santé… Ou encore Guy Vallancien, chef du département d’urologie à l’Institut mutualiste Montsouris, médecin traitant de la Mutualité française et auteur d’un livre dont le titre laisserait rêveur n’importe quel ultra libéral : « La Santé n’est pas un droit »...
Tout un programme.