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l’Humanité
Comment la solidarité s’active pour assurer la chaîne alimentaire en cette période de crise
Article mis en ligne le 7 avril 2020

À l’heure où la fermeture des marchés et l’arrêt de la restauration collective mettent à mal certains producteurs, structures associatives et entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) s’organisent pour maintenir leur activité. Même avec quelques ratés, les Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) se montrent particulièrement résilientes dans ce contexte de crise sanitaire, au bénéfice mutuel de ceux qui mangent et de ceux qui font manger.

« Nous estimons que 95 % de nos 300 structures ont réussi à maintenir leurs distributions », explique Mathilde Szalecki, salariée de la fédération des Amap d’Île-de-France. Pour y parvenir, il a fallu réagir vite. « Dès les premières annonces gouvernementales, nous avons pris les devants et contacté chaque préfecture pour demander l’autorisation de maintenir nos activités. » À chaque fois, les réponses ont été positives. « De notre côté, le maître mot a été de nous réorganiser coûte que coûte, afin de ne pas laisser nos producteurs seuls face à leurs invendus, ni de contraindre nos amapiens à se tourner vers les supermarchés. »

Les personnes les plus fragiles sont livrées à domicile (...)

Des créneaux horaires ont été instaurés, auquel chacun doit s’inscrire pour éviter tout afflux lors de la récupération des denrées, et les producteurs ont été invités à modifier leurs tournées à l’avenant. Tout se passe dans un garage mis à disposition par une adhérente, avec gel hydroalcoolique de rigueur à l’entrée. Quant aux personnes fragiles, le réseau s’organise de façon à les livrer à domicile.

Fondées sur la prise de décisions collectives, « les Amap ont une capacité d’organisation inhérente à leur façon de fonctionner » (...)

Un atout, dans la période, pour les paysans qui les fournissent, dont beaucoup trouvent aussi des soutiens du côté des épiceries fonctionnant sur le modèle de l’ESS. (...)

Un éventail de produits locaux comparables à celui d’une supérette

Avec les Amap, toutefois, « la chaîne du froid est parfois difficile à réorganiser aussi vite ». Les choses se passent au mieux, en revanche, avec les épiceries (...)

« Quand cela a été possible, nous avons augmenté nos commandes aux producteurs qui n’ont plus que nous comme débouchés », explique Natacha Gan, responsable développement de la structure. (...)

Trouver un Amap près de chez vous (...)