
On a souvent demandé à Martin Luther King comment il en était arrivé à adopter la philosophie et la stratégie de la non-violence. C’est dans son premier ouvrage, Combats pour la liberté (1958), publié après le mouvement de boycott des bus de Montgomery qui aboutit à la fin de la ségrégation raciale dans les transports publics, que King raconte son itinéraire vers la non-violence.
Un itinéraire intellectuel qui devait aboutir à une puissante conviction éthique et un engagement dans la résistance non-violente tout à fait exceptionnel qui inspirent encore aujourd’hui les jeunes générations en résistance contre la prolifération des armes à feu aux Etats-Unis. Alors que nous fêtons le 50ème anniversaire de sa mort, le 4 avril 1968, le cheminement de King vers la non-violence représente un message fort qui interpelle les consciences qui veulent sortir de la spirale suicidaire de la violence (...).
Pour King, la fin ne justifie jamais les moyens, une cause juste ne peut justifier le recours à la violence et au meurtre. « Jamais une fin positive ne pourra fournir une justification morale absolue à un moyen négatif, écrit-il dans Combats pour la liberté, car en dernière analyse, la fin est contenue dans les moyens ». (...)