Un engagement violé
Depuis 2010, sous la pression des ONG, l’ensemble des entreprises agroalimentaires et cosmétiques se sont engagées à lutter contre la déforestation causée par l’huile de palme, qu’elles consomment en masse. Le rapport de Greenpeace intitulé « Huile de palme : compte à rebours final » révèle que dans les faits, cette promesse de respecter la politique « Zéro déforestation » est violée.
Greenpeace a enquêté sur 25 grands producteurs d’huile de palme coupables de la destruction de l’environnement en Indonésie et en Malaisie. L’organisation a ainsi découvert qu’au moins 20 d’entre eux fournissent les marques Colgate-Palmolive, General Mills, Hershey, Kellogg’s, Kraft Heinz, L’Oréal, Mars, Mondelez, Nestlé, PepsiCo, Reckitt Benckiser et Unilever.
De plus, le principal client de 18 de ces producteurs est Wilmar, le plus gros négociant d’huile de palme au monde. Celui-ci s’était pourtant engagé en 2013 à cesser « toute déforestation, toute destruction de tourbière, toute exploitation humaine ».
Des droits bafoués
Les immenses feux allumés pour raser la végétation, en plus d’accentuer terriblement l’effet de serre, rendent l’air irrespirable pour les populations sur des dizaines de kilomètres à la ronde. Les communautés autochtones sont d’ailleurs sérieusement affectées : les plantations qui les emploient sont loin de respecter les droits des travailleurs.
Lorsqu’ils tentent de protéger leur territoire ancestral, les populations locales se heurtent à des dirigeants soudoyés. (...)
Un écocide délibéré
Enfin, la flore unique de ces espaces se voit dévastée et la faune sauvage autrefois abondante est vouée à disparaître. (...) C’est l’une des régions du monde les plus riches en biodiversité, ce qui rend cette industrie responsable d’un gigantesque écocide délibéré.