
Cinq personnes, dont un mineur et deux majeurs déjà condamnés par la justice, ont été interpellées jeudi soir pour avoir mis le feu au portail de l’Hôtel de Ville de Bordeaux, et sont toujours en garde à vue. Le parquet distingue cette affaire, confiée à la police judiciaire, des 9 autres arrestations opérées en marge de la manifestation contre la réforme des retraites.
La police judiciaire a été saisie de l’enquête sur les cinq incendiaires de l’Hôtel de Ville, arrêtés hier peu après les faits. L’un d’eux a été « vu en train de jeter une poubelle entièrement en feu, avec le pied contre la porte de la mairie », indique le parquet dans un communiqué ce vendredi 24 mars.
Suivi par les policiers, il a été interpellé à proximité et placé en garde à vue pour « dégradation et destruction aggravée par incendie ». Un peu plus tard, les forces de l’ordre arrêtaient quatre autres personnes « correspondant en tous points au signalement des individus qui s’affairaient activement sur l’incendie de la porte de la mairie », le visage « dissimulé derrière des foulards » (...)
Ils étaient « trouvés porteurs de multiples armes et armes par destination (chaîne de vélo, gros cadenas, dispositif de sécurité en acier pour moto, barre en PVC casquette avec pic en métal, grosse pierre, matraque télescopique) ». Et aussitôt placés en garde à vue « des chefs de participation avec arme à un attroupement par une personne dissimulant volontairement son visage et destruction aggravée par incendie ». (...)
Ce jeudi soir, sur la foi des enregistrements effectués sur place et du fait de la coïncidence avec le procès des membres d’un groupuscule d’extrême droite au tribunal de Bordeaux, Rue89 Bordeaux a évoqué la piste d’une action menées par des militants de ce bord.
Le parquet, joint par nos soins, n’a pas fait de commentaire sur d’éventuelles motivations politiques. Il distingue en revanche clairement cette affaire, survenue après 20h, des interpellations effectuées plus tôt dans la journée, « entre 11h30 et 19h, pendant le défilé » contre la réforme des retraites. (...)