
« Chaque jour qui passe, se disait #Bouveresse, nous donne une occasion supplémentaire de mesurer le vide énorme qui a été créé par la disparition de #Bourdieu et de constater à quel point le modèle même de l’intellectuel critique est devenu désuet. » ➡️ https://t.co/n8dZL81qPI pic.twitter.com/Zhnrk64U1s
— Éditions Agone (@EditionsAgone) January 1, 2022
Dans la dernière partie de son analyse des relations qu’entretenait #PierreBourdieu avec les médias, #JacquesBouveresse revient ces sommités médiatiques qui échappent à toute critique depuis leur parapet fait de tribunes et de courtoisies croisées…
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Quand #PierreBourdieu et #JacquesBouveresse dialoguent sur la philosophie française, ils y voient les ruses de la raison nationaliste, qui doublent le slogan « Achetez français » par celui du « Pensez français » – de Descartes à Foucault et Deleuze…➡️ https://t.co/WNz4GkKiyf pic.twitter.com/CO7YF9W9BY
— Éditions Agone (@EditionsAgone) January 5, 2022
Interventions, 1961-2001
Science sociale et action politique
Pierre Bourdieu
Mémoires sociales
à paraître le 14 janvier 2022
Parue début 2002, la première édition de ce livre se donnait pour objet de mettre à jour, par le seul fait d’une succession organisée, les soubassements politiques d’une œuvre qui ne s’est jamais coupée des chaos de l’histoire. Des interventions du sociologue, au début des années 1960 à propos de la guerre d’Algérie, à son dévoilement des mécanismes de reproduction de l’idéologie dominante, en passant par son analyse de la reproduction des inégalités par le système scolaire.
Vingt ans plus tard, la réception de l’œuvre de Pierre Bourdieu et la perception de son personnage public restent très contrastées. Il est d’autant plus nécessaire de clarifier la manière dont le sociologue a articulé, toute sa vie durant, les exigences du savant et les engagements de l’intellectuel.
Persistance de Pierre Bourdieu (II). La philosophie reconnaissante
On doit sans doute tenir pour un cas d’école le comportement nécrologique de la « grande presse » après le décès de Pierre Bourdieu. Non pas cette alternative entre le brouillard conciliateur et l’apologie convenue à laquelle on est habitués mais, comme l’a définie Jacques Bouveresse, une illustration de la manière dont les médias pardonnent à leurs ennemis les mauvaises actions qu’ils ont commis à leur égard. Mais en philosophe il se s’arrête pas là, en rétablissant aussi quelque précisions comme on règle des comptes.
S’il y a une chose qui est encore plus difficile à supporter que la disparition d’une des figures majeures de la pensée contemporaine, c’est bien le rituel de célébration auquel les médias ont commencé à se livrer quelques heures seulement après la mort de Pierre Bourdieu. Comme prévu, il n’y manquait ni la part d’admiration obligatoire et conventionnelle, ni la façon qu’a la presse de faire (un peu plus discrètement cette fois-ci, étant donné les circonstances) la leçon aux intellectuels qu’elle n’aime pas, ni la dose de perfidie et de bassesse qui est jugée nécessaire pour donner une impression d’impartialité et d’objectivité. (...)