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le Monde Diplomatique
Césaire, « nègre fondamental »
Article mis en ligne le 28 novembre 2013
dernière modification le 25 novembre 2013

L’année 2013 marque le centenaire de la naissance d’Aimé Césaire, disparu en 2008 à l’âge de 95 ans. Parmi les hommages rendus au poète et dramaturge martiniquais — aujourd’hui au Panthéon —, on retiendra la parution prochaine de ses œuvres complètes, non pas dans la Pléiade, comme on aurait pu l’attendre, mais dans une édition scrupuleuse, enrichie de surcroît de trois textes à découvrir du Cahier d’un retour au pays natal (1).

(...) Pour Césaire, la parole poétique « est une parole rare, qui s’accumule pendant longtemps, patiemment, elle fait son cheminement, on peut la croire éteinte, et brusquement, la grande déchirure ».

Si Maximin appelait Césaire son « frère volcan », c’est qu’ils ont beaucoup partagé durant près de quarante ans, de l’éruption de la poésie jusqu’au combat anticolonial et à la bataille pour l’affirmation de l’identité antillaise. Ils ont en commun l’enfance d’un « pluriel familial », l’histoire vécue de la domination européenne et l’attachement à la terre natale : « Nous, les Guadeloupéens, enfants de la Soufrière, n’avons pas la même vision de l’enfer que vous, les Martiniquais, enfants de la montagne Pelée. » (...)