(...) Nos sociétés ne sont pas malades des fondamentalismes, elles les sécrètent parce que malades. Comme elles sécrètent les monstres qui les ensanglantent au nom de ces fondamentalismes.
(...) Mohamed Merah ou Anders Behring Breivik ne sont pas les envoyés vengeurs et extra-terrestres d’un quelconque Dieu fulminant. Ils sont avant tout des gens nés quelque part. Dans notre monde à nous. Dans nos cités. Et ils vivent à deux pas de nos maisons. Douloureusement. À en devenir fous.
Comme ces fous furieux qui finiront par donner la chasse aux Roms, excités par des politiques de boucs émissaires chargées de protéger des intérêts bien compris menacés d’une “Grande perdition”.
Comme ceux qui en Afghanistan ou en Irak massacrent des villages de civils du haut de leurs drones. Au nom du bien.
Mais une fois ce douloureux constat établi, reste à trouver les remèdes pour enrayer cette maladie hélas galopante. Et là, c’est une tout autre paire de manches. Car encore faudrait-il que nous nous montrions moins fous que les fous de Dieu.