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La Cimade
Centres de rétention : le gouvernement taille dans les droits
Communiqué de presse Cimade 11 décembre 2012
Article mis en ligne le 13 décembre 2012

La Cimade dénonce les conditions du nouveau marché organisant la défense des
droits des personnes étrangères dans les centres de rétention, qui vient
d’être publié par le gouvernement. Ces conditions vont entraîner une
dégradation inquiétante de l’accès au droit des personnes enfermées en
centres de rétention.

De plus, aucune diminution du nombre de personnes enfermées dans les centres
de rétention n’est envisagée. Au contraire, le ministre fait tourner la
machine à expulser à plein régime en tentant de se débarrasser des grains de
sable qui enrayent encore cette dangereuse mécanique.

Car, ce nouveau marché a également été conçu pour organiser en détail le
muselage et le contrôle des associations. Il constitue une atteinte grave à
leur liberté de parole pourtant essentielle pour faire connaître les
atteintes aux droits dans ces lieux fermés.

Surtout, ces nouvelles dispositions sur la rétention s’inscrivent plus
largement dans une politique clairement répressive menée par l’actuel
gouvernement : des milliers d’expulsions de Roumains et Bulgares, la
multiplication de charters pour réaliser des expulsions collectives, des
dizaines d’étrangers malades expulsés, la création d’une « garde à vue
spéciale étrangers », la poursuite de l’enfermement d’enfants dans le centre
de rétention de Pamandzi à Mayotte. Les quelques mesures « d’assouplissement
 » de la politique antérieure sont largement insuffisantes.

Pourtant, La Cimade a eu l’occasion à plusieurs reprises et avec ses
partenaires, d’insister auprès du gouvernement sur l’urgence de rétablir
justice et humanité dans la politique d’immigration et d’asile. Des
recommandations précises, notamment en ce qui concerne la rétention, ont été
présentées. En vain, semble-t-il.

La Cimade demande au gouvernement de retirer cet appel d’offre et d’adopter
de nouvelles dispositions qui garantissent l’accès effectif aux droits des
personnes étrangères enfermées en rétention ainsi que l’indépendance
d’associations exerçant un rôle essentiel de vigilance citoyenne, de regard
de la société civile sur ces lieux d’enfermement.