
Les proches de l’enseignante française, détenue depuis dix mois à la prison d’Evin, dans le nord de l’Iran, s’inquiètent de ses conditions de détention et demandent sa libération.
"Ma sœur est vraiment coupée du monde", a expliqué samedi 11 mars sur franceinfo Noémie Kohler, sœur de Cécile Kohler et porte-parole du Comité de soutien. Un rassemblement pour la libération de l’enseignante et syndicaliste française détenue en Iran depuis dix mois, a lieu samedi après-midi dans sa ville d’origine, Soultz (Haut-Rhin). Des concerts de soutien sont aussi organisés ce week-end dans cette commune proche de Mulhouse pour sensibiliser sur la situation des Français et Européens détenus en Iran.
franceinfo : À quand remonte votre dernier contact avec votre sœur ?
Noémie Kohler : Mes parents ont eu deux appels avec ma sœur depuis son arrestation. Le dernier date du 22 février. Elle a pu les appeler pendant à peu près un quart d’heure. Pour les deux appels et la seule visite consulaire qu’elle a eu depuis son arrestation, elle était sous haute surveillance. Donc, elle ne pouvait pas s’exprimer librement.
Quelles sont ces conditions de détention ?
C’est très compliqué d’avoir des informations claires puisqu’elle ne peut pas s’exprimer librement. On sait qu’elle a passé plusieurs mois à l’isolement cellulaire. Maintenant, elle a des codétenues mais elles changent régulièrement. Elle ne peut sortir que trois fois par semaine dans la cour de la prison, le reste du temps elle est enfermée dans sa cellule. Elle n’a eu le droit qu’à un seul livre depuis le début de sa détention, donc depuis bientôt un an. On est très inquiets pour son état de santé et sur les répercussions que tant d’isolement peut avoir. On demande sa libération, que ses droits soient assurés, plus de visites consulaires, plus de contacts avec sa famille. (...)
c’est très difficile pour le Quai d’Orsay et les services consulaires sur place d’obtenir des informations. (...)