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Carnet : « Au moindre geste, on me traite de terroriste vert ! »
Article mis en ligne le 29 mai 2022
dernière modification le 28 mai 2022

Le procès de militants écologistes de Loire-Atlantique mobilisés pour la défense du Carnet témoigne d’une répression accrue contre celles et ceux qui s’engagent pour le bien commun.

En arrivant au tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, Hubert et Yoann Morice semblent davantage concernés par les températures qui ne cessent de grimper en ce mois de mai que par le procès qui les attend dans quelques heures. « En plein dans la période de floraison du blé, c’est vraiment inquiétant pour les récoltes », commentent le père et le fils, tous deux paysans bio à Chauvé et militants écologistes.

Ils ont dû abattre tout le travail d’une journée sur leur ferme en une seule matinée car ils se retrouvent ce jour-là sur le banc des accusés avec deux autres personnes, Gabriella Marie et un ami agriculteur. Tous les quatre sont poursuivis pour « avoir organisé une manifestation sur la voie publique n’ayant pas fait l’objet d’une déclaration préalable » le 29 août 2020, entre Frossay et Saint-Viaud, jusqu’au site naturel du Carnet. Ce week-end-là, le collectif Stop Carnet lançait sa mobilisation pour protéger ces 395 hectares d’un projet de « parc éco-industriel destiné aux énergies renouvelables marines » porté par le Grand Port maritime Nantes-Saint-Nazaire. Cet ambitieux projet d’aménagement provoquerait l’artificialisation de 110 hectares de zone naturelle et la destruction de 51 hectares de zones humides où plus d’une centaine d’espèces animales et végétales protégées ont trouvé refuge.

Lors de leur garde à vue il y a un an, ils avaient fait valoir leur droit au silence. Cette fois, ils expliquent leur démarche, exposent leurs indignations et replacent leur engagement collectif dans un contexte plus global de lutte contre la catastrophe climatique. (...)