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le Parisien
Canicules, tempêtes, inondations : la France est devenue un des pays les plus exposés au monde
Article mis en ligne le 6 octobre 2020
dernière modification le 5 octobre 2020

D’après une enquête réalisée par une association allemande, la France se classe au 15e rang des 183 pays les plus à risque. Au même niveau que l’Inde ou Madagascar.

Il y a la France des cartes postales : celle de la grande bleue qui scintille sous le soleil, du Paris bucolique, des plages sauvages de la côte Atlantique. Et puis il y a la France qui subit de plein fouet les phénomènes météos extrêmes. Où les épisodes méditerranéens meurtriers laissent derrière eux des paysages désolés, où la canicule transforme la capitale en étuve et où les tempêtes ravagent le littoral. D’après un rapport rendu public ce mercredi par l’association allemande Germanwatch, cette France-là figure au quinzième rang (sur 183 pays) des nations les plus exposées au monde aux phénomènes météorologiques extrêmes. Tout comme l’Allemagne, elle est classée rouge sur la carte dressée par le think tank, au même titre que Madagascar, l’Inde, le Bangladesh, le Salvador ou Haïti. (...)

L’ONG estime que près de 500 000 personnes sont mortes au cours des vingt dernières années sur la planète suite à l’un des 12 000 événements climatiques exceptionnels qui ont touché le globe. (...)

la France serait le huitième pays le plus exposé en termes de nombre de décès pour la période 1999-2018 au regard de sa population totale. (...)

L’imperméabilisation des sols en cause (...)

« A cause du réchauffement climatique, on estime que la France subira, d’ici 2100, environ 20 % d’épisodes méditerranéens en plus, explique le météorologue Guillaume Séchet, auteur de l’ouvrage Météo extrême (Ed. Hugo Image). L’imperméabilisation des sols étant de plus en plus importante et la pression démographique en augmentation dans ces régions, les conséquences de ces phénomènes extrêmes seront à terme plus dramatiques qu’il y a quelques années ». Ce qui donne la migraine aux assureurs lorsqu’ils font leurs comptes (...)

L’ONG Germanwatch estime qu’en Europe, les périodes de chaleur extrême sont jusqu’à 100 fois plus probables qu’il y a un siècle. « C’est pourquoi les pays européens doivent s’y adapter en revoyant les matériaux utilisés pour la construction et en réfléchissant à la conception de bâtiments qui soient mieux protégés de la chaleur » estime David Esckstein.

A la COP 25 de Madrid, l’organisation météorologique mondiale l’a encore rappelé mardi : « Les vagues de chaleur et les inondations, qui frappaient jadis une fois par siècle, se produisent de plus en plus régulièrement ». Et le réchauffement n’est plus une vue de l’esprit : « 2019 devrait se placer au deuxième ou troisième rang des années les plus chaudes jamais enregistrées ».